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Conquête de l’espace

Les premiers pas…

L’Algérie pointe à la troisième position des pays qui ont le plus de satellites en orbite en Afrique.

L’aventure spatiale en Algérie n’est pas une vue de l’esprit. On en est aux balbutiements certes, mais les pas qui ont été franchis ne trompent pas. L’industrie spatiale nationale a bel et bien la bougeotte même s’il n’est pas question d’atterrissage sur la Lune. Les premiers jalons ont été posés en 2002, année de création de l’Agence spatiale algérienne (Asal). Sa mission est de concevoir et de mettre en œuvre la politique nationale de promotion et de développement de l’activité spatiale. L’objectif étant de faire de l’outil spatial un vecteur performant de développement économique, social et culturel du pays et d’assurer la sécurité et le bien-être de la communauté nationale. Il faut savoir par contre que le programme spatial national a débuté bien avant, en 1987, avec la création du Centre national des techniques spatiales (Cnts).
Les choses ont bien avancé depuis. Le premier satellite algérien, Alsat-1, un microsatellite de cartographie, visant principalement à la gestion des ressources naturelles et à la prévention des catastrophes naturelles comme les inondations et les tremblements de terre, sera mis en orbite le 28 novembre 2002 par un lanceur russe Cosmos-3M, le 28 novembre 2002, de la base de Plesetsk en Russie. Le deuxième satellite algérien mis en orbite est Alsat-2A, un satellite d’observation de la Terre à haute résolution. Il a été intégré et testé en France, dans les locaux d’EADS Astrium, une des trois divisions du groupe Airbus, spécialisée dans les avions militaires, les drones, les missiles, les lanceurs spatiaux et satellites artificiels, avec la participation de 29 ingénieurs algériens. Alsat-2A a été lancé par une fusée PSLV le 12 juillet 2010 depuis le Centre spatial de Satish Dhawan situé à Sriharikota près de la métropole de Chennai (sud de l’Inde).
L’Algérie en totalise six aujourd’hui. Elle pointe à la troisième position des pays qui ont le plus de satellites en orbite en Afrique, selon un classement du cabinet spécialisé en aéronautique Space Hubs Africa. Elle est précédée par le Nigeria qui dispose de 7 satellites et l’Afrique du Sud, en première position, avec 13 satellites. Un classement qui ne doit pas faire perdre de vue que l’Algérie est un pays précurseur de la conquête spatiale sur le continent africain. Son ambition : se positionner sur les satellites de dernière génération à l’horizon 2040. À ce propos, le président de la République a pris une décision cruciale lors d’une réunion d’évaluation de l’Agence spatiale algérienne, tenue le 13 février dernier. Abdelmadjid Tebboune a décidé de la doter d’outils techniques spatiaux les plus modernes, en adéquation avec les technologies de pointe et de mobiliser les moyens financiers et les ressources humaines formées dans des spécialités de haut niveau et de pointe, parmi les diplômés des Instituts d’enseignement supérieur de mathématiques et de l’École nationale supérieure de l’intelligence artificielle, suivant une vision proactive à l’horizon 2040, et ce en collaboration avec les partenaires stratégiques de l’Algérie.
À cet effet l’Asal signera en juin 2023 avec l’agence spatiale russe Roscosmos un accord spatial qui prévoit, notamment des échanges scientifiques et techniques, ainsi qu’une assistance de Roscosmos pour la formation du personnel algérien dans le domaine de l’industrie spatiale. L’Asal travaille également avec le Royaume-Uni, la France, l’Italie, l’Inde et la Chine. 

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