Statistiques et système d’information
Les priorités pour 2025 fixées
Le ministre des finances veut mettre fin aux statistiques erronées et approximatives.

Le ministre des Finances, Laaziz Faid, sonne la fin du black-out sur l’information statistique avec une ferme volonté d’attaquer du bon pied l’année qui s’annonce. Notamment en accélérant, dans une démarche concertée, le développement d’un système d’information intégré dédié aux statistiques. Faid vient, en effet, et à la faveur d’une réunion de coordination tenue au siège de son département, de fixer le cap pour l’Office national des statistiques (ONS), après avoir passé en revue avec les principaux responsables de cet organisme-clé le bilan préliminaire sur la situation de la généralisation de l’emploi des moyens de paiement électronique. Ainsi, et alors que la loi de finances 2025 entre en vigueur, Faid fixe les priorités et met avant «l’importance de focaliser les efforts sur la définition de priorités stratégiques à même de renforcer la l’efficacité du système de recensement et de promouvoir son rôle primordial dans le soutien à la prise de décision». Il a, à ce titre, énuméré deux axes d’action primordiaux : le premier concerne «l’actualisation du cadre juridique et réglementaire du système de recensement, pour l’adapter aux évolutions socio-économiques et assurer, ainsi, des statistiques précises et fiables, au profit des différents secteurs». Le second porte sur l’accélération du «développement d’un système d’information intégré dédié aux statistiques, ce qui permettra l’amélioration des opérations de collecte, de traitement et d’analyse de données, une démarche à même d’assurer une gestion transparente des données». La démarche de Faid se veut exhaustive. Elle implique «la mobilisation de toutes les énergies disponibles et l’implication de l’ensemble des intervenants dans les différents secteurs à tous les niveaux pour développer le système statistique, avec toute la synergie nécessaire pour atteindre les objectifs fixés», tel que rappelé par le ministre. En fait, et par le truchement de la nouvelle loi budgétaire, l’État est décidé à mettre toute la lumière sur l’informel qui absorbait en de précédentes années une bonne partie de l’activité économique nationale. C’est à juste titre d’ailleurs que Faid a fait état de «l’adoption d’une approche globale et multisectorielle à qui a commencé par une collaboration avec le secteur du Commerce intérieur avant d’être élargie ultérieurement à tous les secteurs concernés par la régularisation de l’économie informelle». Il a, en outre, souligné «la nécessité d’une communication intelligente avec l’opinion publique afin de clarifier les enjeux de la prochaine étape et d’assurer une réelle implication de tous les acteurs dans le processus des réformes». «2025 est une année charnière dans le processus de transformation économique», a-t-il dit, mettant l’accent sur «la performance et l’élargissement et la diversification des ressources de l’État dans les domaines fiscal, foncier, douanier, bancaire et financier». Faid a enfin appelé au renforcement de la coordination entre les différentes parties et à l’adoption d’une approche participative pour garantir le succès des réformes en cours, en mettant l’accent sur le suivi périodique afin d’évaluer les progrès réalisés et de surmonter les défis pour atteindre les objectifs escomptés.