L'Expression

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Soufiane Djilali au forum d’El Moudjahid

«Les réseaux clientélistes reviennent»

Il ne manquera pas de tirer à boulets rouges sur l’Autorité nationale indépendante des élections Anie, qu’il accuse d’être derrière un grand nombre de problèmes et d’abus.

C'est un véritable réquisitoire à l'endroit du «désordre politique et social ambiant au sein de la société algérienne», auquel s‘est adonné Soufiane Djilali à l'occasion de son passage, hier, au forum El Moudjahid. Plaidant pour un changement des moeurs politiques, le chef de file de Jil Jadid a estimé qu'«il est grand temps que les Algériens différencient entre les programmes et les partis politiques», s'insurgera-t-il, déplorant «l'absence de moyens de mon parti... Nous n'avons pas de budget ou d'allocations, contrairement à d'autres partis».
Tout au long d'un plaidoyer en faveur d'une gestion rénovée, le président de Jil Jadid a annoncé que son parti est présent à l'échelle de 15 wilayas, avec quelques communes dans chacune d'elles. Il ne manquera pas de tirer à boulets rouges sur l'Autorité nationale indépendante des élections, Anie, qu'il accuse d'être derrière un grand nombre de problèmes et d'abus.
Ainsi, il annoncera que «la candidature de certains de nos militants a été rejetée pour leurs positions politiques durant le Hirak... et nous avons essuyé énormément de rejets de listes et de candidatures. Pourtant, nous avons présenté des listes en bonne et due forme... nous avons souffert déjà de ces entraves, lors des législatives», s'insurgera-t-il. Et de charger de nouveau les délégués locaux de l'Anie. «Certaines parties ont produit des doubles de listes à partir des fichiers communaux, qui ont été validés par les délégués de l'Anie», dira-t-il. Au sujet des alliances locales avec d'autres formations, il dira «l'Anie nous a empêchés de le faire, arguant le fait qu'il fallait que cela soit fait au plan national». Pour cela, Soufiane Djilali va jusqu'à s'en prendre à la loi électorale qu'il considère comme «un véritable danger de dévoiement de la démocratie», estimant que «le personnel de l'Anie n'est pas qualifié au plan local». Il ne manquera pas d'illustrer ses dires par des exemples, comme ce «délégué de l'Anie qui a placé ses proches dans un centre de vote... C'est une loi (Ndlr loi électorale) qui a exclu une large partie de la classe politique». Soufiane Djilali a révélé avoir «soulevé ces problèmes lors de la réunion des 14 partis politiques, avec l'Anie... Malheureusement, le président de cette Autorité n'était pas présent». Sur un autre registre, le premier responsable de Jil Jadid a confié avoir relevé «une aspiration et une volonté au changement chez les Algériens...
En tout cas dans les régions où je me suis rendu». Il fustigera «les lois actuelles, qui sont limitatives pour les élus locaux et contraignantes pour une gestion saine».
Au sujet des profils jeunes et instruits introduits dans les listes électorales, il dira qu'«il y a un retour des anciens réseaux clientélistes et allégeants, au détriment de ces profils, dont un faible taux a pu se profiler».
Au sujet de la géopolitique ambiante, Soufiane Djilali a estimé que «l'Algérie est en droit de se défendre... Mais pas en recourant à la guerre armée... Nous avons perdu beaucoup de terrain au cours de ces 20 dernières années, sur le plan diplomatique. Aujourd'hui, c'est une question de pérennité de l'Etat...». Concernant la détérioration des relations diplomatiques avec la France, «il ne faut pas tomber dans les discours populistes... Il n'y a pas d'amitié en diplomatie, il n'y a que des intérêts. Et entre nos deux pays, il y a énormément d'intérêts...».

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