Il veut brûler l’ambassade d’Algérie à Paris
Les sottises du petit Sarkozy
«Je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150% les tarifs douaniers…»

La France raciste est en roue libre. Ses animateurs jouent à celui qui lancera la plus grosse «bombe» contre l’Algérie. Constatant qu’en plus de cadrer avec leur idéologie colonialiste, l’insulte et la haine rapportent des points dans les sondages de popularité, ils s’y engagent pleinement. En réalité, nous ne sommes plus dans les fausses informations à la Sarah Knafo, ni dans la victimisation à la sauce Bruno Retailleau, ni encore dans les accusations gratuites et sans fondement à la Zemmour.
L’extrême droite a trouvé son «terroriste». Il s’appelle Louis Sarkozy, fils de Nicolas Sarkozy, né en France et a grandi aux États-Unis, où il a eu le temps d’admirer Donald Trump. Il croit avoir trouvé la première marche vers l’Élysée. À 27 ans, il en rêve déjà et s’en prend à l’Algérie. L’historien du dimanche veut «brûler l’ambassade d’Algérie à Paris». N’était-ce la gravité de la crise que traverse la relation algéro-française, on en rirait. Mais prononcée dans le contexte actuel par une personne médiatique, théoriquement promue à un avenir politique de premier plan, cette phrase rappelle les propos d’un certain Adolf Hitler au début de sa carrière politique dans son pays. Louis Sarkozy cherche certainement à frapper les esprits, à terroriser les Algériens de France, comme l’a fait son père spirituel, Maurice Papon, dont il partage la haine de l’autre. Pour Papon, l’autre étaient les juifs, et pour Sarkozy, ce sont les Algériens. Ce genre de propos ne peut, en aucun cas, être considéré comme un simple dérapage langagier. Il y a dans cette volonté de brûler l’ambassade d’Algérie une violence inouïe, un appel au meurtre. Le jeune Sarkozy encourage des individus à passer à l’acte. Il montre la voie à tous ceux qui se voient en «purificateurs» de la société. Il y a également dans le propos du Franco-Américain l’ambition de s’affirmer comme l’exterminateur des Algériens, exactement comme le rêvait le nazi Hitler. Son âge ne le disculpe pas de la responsabilité historique d’une déclaration immorale, passible d’une lourde condamnation judiciaire. Mais posons-nous la question de savoir comment Louis Sarkozy en est arrivé à cette attitude criminelle dans un pays censé porter des valeurs d’humanisme.
La réponse peut paraître évidente, car le climat en France est actuellement à l’invective, à l’audace mal placée et au buzz médiatique. C’est à ce niveau que la véritable question se pose : comment se fait-il que des journalistes soient amenés à discuter avec un individu à l’esprit étroit et à la culture politique plus que limitée ? Il n’a jamais été confronté à un mandat électoral. Son seul argument est qu’il est le fils de son père. Sinon, il se définit comme «libre penseur». À ce titre, il est invité dans tous les médias de France et les journalistes, chargés de l’interviewer, le laissent dire des énormités du genre : «Je brûlerais l’ambassade, je stopperais tous les visas, j’augmenterais de 150% les tarifs douaniers…» «Ces inepties agissent sur les esprits faibles et, à force de marteler pareilles bêtises, on tord le bras à la démocratie. Comme en Allemagne des années 1930, le peuple peut élire un exterminateur de la diversité et de la culture d’une nation entière.
Louis Sarkozy alourdit le climat délétère des relations entre l’Algérie et la France, mais il n’est pas le seul à la manœuvre. Les médias du richissime homme d’affaires Vincent Bolloré ont largement contribué à la descente aux enfers d’un pays qui ne mérite pas une telle déchéance. Bolloré a promu toute la faune politique raciste qui a infesté tous les espaces politico-médiatiques, jusqu’à occuper un poste ministériel de souveraineté. De véritables terroristes soutenant le génocide des Palestiniens. Louis Sarkozy, lui-même, a appelé au meurtre des Palestiniens, sans aucune conséquence judiciaire. Cette impunité révoltante que le fils de l’ancien président français partage avec Sarah Knafo, Marine Le Pen et Éric Zemmour a donné des ailes à toute la pègre. Cela, au moment où les voix de la sagesse, qui prônent une véritable réconciliation des mémoires entre les deux peuples, algérien et français, sont étouffées par les médias de Bolloré.