L'Expression

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Plan de renouveau économique

Litanie d’annonces

Le Plan d'action du gouvernement ne donne pas de prévisions chiffrées, à court et moyen terme, le coût, les délais des projets et leur mode de financement en dinars et en devises, année par année.

Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, a affirmé, hier, que le gouvernement a pris en considération dans son Plan d'action, l'aspect «opérationnel» avec «classement des priorités», en fonction des exigences de la conjoncture actuelle.
Un Plan d'action s'articulant autour de cinq axes fondamentaux: la consolidation de l'Etat de droit, le développement humain, la politique étrangère active, la sécurité et la défense nationales, et, surtout, la relance économique. Sur ce dernier point, certains députés, tout en qualifiant le Plan d'«ambitieux», restent néanmoins, perplexes. Et pour cause, ce Plan d'action est une litanie d'annonces de réformes, dépourvu totalement de chiffres, en termes d'investissements. Ce plan ne donne pas de prévisions chiffrées, à court et moyen terme, le coût, les délais des projets et leur mode de financement en dinars et en devises, année par année, entre 2021/2024. La raison est que les pouvoirs publics n'ont pas voulu trop s'aventurer sur ce terrain vu que les prix du pétrole et du gaz, principales ressources en devises, sont instables. Certes, il est question d'augmenter les capacités nationales de stockage des eaux qui devraient passer à 12 milliards de mètres cubes, contre 10 milliards de mètres cubes actuellement. Tandis que les investissements dans l'extraction et le développement dans le secteur des hydrocarbures, passeront de 7,4 milliards USD en 2021 à près de 10 mds USD en 2023, a révélé le Premier ministre. Alors que le programme dans le secteur de l'agriculture et du développement rural vise à augmenter la production des céréales à 65 millions de quintaux en 2022 et à 71,8 millions de quintaux en 2024. Néanmoins, la feuille de route ne fait pas mention des moyens financiers, matériels et humains qu'il faudra mobiliser pour la concrétiser. Or, en l'état actuel, le Plan d'action du gouvernement vise, dans le contexte de la reprise et de la relance économique, à relever le défi inhérent à assurer la viabilité de la finance publique, en sus de financer le plan de la relance économique, dans le but d'accroître l'investissement et la diversification économique et de s'orienter vers l'augmentation du niveau des exportations hors hydrocarbures. Comment? Par quels mécanismes? D'autant que l'Etat n'a plus les ressources nécessaires pour assurer une bonne relance en raison de la décrue des réserves en devises dans le sillage de la baisse du cours du baril de pétrole depuis 2014. Or, «le seuil de rentabilité, si les projets sont lancés en 2022, au moins 5/7 ans, soit 2027-2029, donc ne devant pas attendre des entrées de devises avant cette date, alors que le monde économique aura profondément changé, et pour les projets PMI-PME, leur seuil de rentabilité se fera dans deux à trois ans» souligne, à ce propos, l'expert international le docteur AbderraIhmane Mebtoul. Parallèlement, la réduction de la dépendance vis-à-vis des hydrocarbures, annonce-phare du nouveau modèle économique, demeure au stade d'«ambition». Selon les données du ministère du Commerce, sur les 2 milliards de dollars d'exportations, hors hydrocarbures, le 1er semestre 2021, plus de 70% sont des dérivés d'hydrocarbures et des produits semi-finis, donnant moins de 600 millions de dollars pour les produits à forte valeur ajoutée répondant aux normes internationales. Alors Plan d'action ou Plan d'intentions?

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