L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Retrait de l’accréditation de France 24

Paris regrette

Il y a lieu de rappeler que les «incidents» entre des médias français et l’Algérie se sont fait nombreux ces derniers mois.

Le retrait de l'accréditation d'exercer en Algérie de la chaîne française d'information, France 24 par le ministère de la Communication passe mal dans les cercles décisionnels à Paris. Des regrets ont ainsi été exprimés à Paris par la diplomatie française, invoquant à l'appui de cette déclaration un attachement à la «liberté de la presse». Cette même source diplomatique citée par l'AFP semble avoir une approche quelque peu biaisée de cette liberté, en ce sens qu'elle ne s'est visiblement pas intéressée au fonctionnement de France 24 dans son rapport à l'Algérie. Faut-il souligner que cette télévision publique fait plus dans la propagande que dans l'information sur tout ce qui se rapporte à l'Algérie.
Les angles d'attaques des sujets consacrés à l'Algérie, les invités sur le plateau, les sources des journalistes, le ton de son éditorial en disent long sur son parti pris et sa volonté de noircir le tableau. La réaction de la chaîne à la décision ministérielle a été l'étonnement «de ne pas avoir reçu d'explication» sur ce retrait. «Notre couverture de l'actualité algérienne se fait dans la transparence, l'indépendance et l'honnêteté», a-elle déclaré dans un message lu à l'antenne. C'est sa version. Mais la réalité est que France 24 ne travaille pas sur le principe du «train qui n'arrive pas à l'heure», comme le ferait un organe de presse indépendant, mais insiste de manière presque maladive à la veille de chaque échéance importante de l'Algérie pour véhiculer un «seul son de cloche», celui de lobbies hostiles à l'Algérie. Il n'y a pas de paranoïa sans ce propos, mais un constat froid d'émissions d'information où l'on envoie clairement l'animateur prendre position en faveur d'un courant politique précis.
La raison invoquée par le ministère de la Communication pour expliquer le retrait de l'accréditation, à savoir «l'hostilité manifeste et répétée» de France 24, s'en trouve assez largement justifiée au regard des plateaux et des éditoriaux souvent haineux et mensongers à l'endroit de l'Etat algérien. Le département ministériel de Belhimer a indiqué avoir déjà mis en garde la chaîne pour sa couverture du Hirak. C'était en mars dernier. Pour ce nouvel épisode des rapports tumultueux de cette chaîne avec l'Algérie, «la France a appris avec regret la décision annoncée, hier, par les autorités algériennes de retirer leur accréditation aux correspondants de la chaîne France 24 en Algérie», a déclaré, hier, la porte-parole du ministère français des Affaires étrangères.
Pas très regardante sur la dimension propagandiste de la chaîne lorsqu'il est question de l'Algérie, la porte-parole a affirmé que son pays défendait «la liberté d'expression et la liberté de la presse, en Algérie comme partout dans le monde».
Agnès von der Mühll, qui a repris le lexique d'usage de la diplomatie française sur les libertés publiques en Algérie explique que «la liberté d'informer est un droit fondamental», mais omet d'entendre la version du gouvernement algérien qui, lui, estime que France 24 s'est octroyé le droit de désinformer sur la situation en Algérie.
Il y a lieu de rappeler que les «incidents» entre des médias français et l'Algérie se sont fait assez nombreux ces derniers mois. L'éditorial du Monde et le fameux reportage de M6 illustrent, si besoin, une volonté d'accompagner un courant politico-idéologique en défendant ses thèses contre toute logique professionnelle. Les émissions de France 24 consacrées à l'Algérie suivent la même voie.
À croire qu'un scénario a été écrit à Paris par Dieu sait quelle officine qui s'emploie à faire dérailler le train algéro-français à chaque fois qu'il donne l'impression de s'être mis sur les rails.
Les organes de presse français, jusqu'à la très officielle AFP, multiplient les «petites phrases», à l'exemple de la dépêche qui rend compte de la réaction de France 24 où l'agence s'est crue bien inspirée de clore le papier par un: «Les conditions de travail sont difficiles pour les journalistes algériens, sur fond de répression du Hirak par les autorités.» Une phrase qui ne traduit pas la réalité du terrain. quant à dire: «Le directeur de l'Agence France-Presse pour l'Algérie, Philippe Agret, nommé en octobre 2019, n'a jamais obtenu d'accréditation des autorités. Aucun motif n'a été fourni à ce sujet.» Pourquoi un Etat souverain doit-il fournir un motif pour accréditer une agence étrangère?

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours