Un député lance un cri d’alarme
«Plusieurs projets sont gelés»
Sept ans pour réaliser une trémie, devenant un point noir, imposent des doutes, d’où d’ailleurs la colère du wali.
Aucun n'ignore l'importance d'une wilaya comme Constantine, aussi bien sur le plan politique, économique que touristique. L'une des plus anciennes villes de la Méditerranée, par son poids historique, elle demeure l'une des cités les plus convoitées, néanmoins, nul ne semble accorder à cette ville la place qu'elle mérite, d'où le mécontentement du député Abdelkrim Benkhalef, qui n'a pas manqué au début du mois de soulever, en interpellant le ministre des Finances «les préoccupations majeures concernant l'avenir des projets d'infrastrutures dans cette wilaya emblématique de l'Est algérien», relativement au projet de loi de finances pour l'année 2025. Le député, qui a tenu à rappeler que «la wilaya possède un riche patrimoine historique», malheureusement souligne t-il «son potentiel touristique, peine à obtenir les investissements nécessaires pour son développement».
Le député soulignant que «la ville n'a pas bénéficié des mêmes attentions que d'autres grandes wilayas du pays», est revenu sur les promesses faites par le président de la République lors de sa campagne électorale, qui «incluaient un engagement à revitaliser l'économie de la wilaya de Constantine. Il a plaidé pour un soutien accru afin de relancer des projets cruciaux». Benkhalef évoquera entre autres, le projet d'extension de la ligne de tramway vers l'ouest de la nouvelle ville d'Ali-Mendjeli, le député a sollicité le ministre afin de transmettre ces préoccupations au président de la République. Le projet de l'extension du tramway, n'est pas le seul a être ignoré. En effet, le feuilleton du projet de la trémie de Ziadia, réalisée dans la banlieue nord de la ville de Constantine, et qui fait partie des extensions du viaduc Salah Bey, traîne encore.
Sept ans pour réaliser une trémie, devenant un point noir, imposent des doutes, d'où d'ailleurs la colère du wali de Constantine, Abdelkhalek Siouda, dont on ne compte plus ses visites effectuées à ce chantier, depuis son installation à la tête de la wilaya au mois de septembre 2022. La situation n'avance pas, nécessitant un déplacement du P-DG de Cosider qui est en charge de ce projet. On citera aussi le blocage dans la remise en service du téléphérique qui peine a s'annoncer avec un report devenu coutume. On pourrait également revenir sur l'état des routes de la ville. Malgré les instructions du wali, on reste face a un terrain de route impraticable à tous les niveaux. Des dos- d'ânes qui ne répondent pas aux normes naissent du jour au lendemain. Un vrai casse-tête pour les automobilistes. Rien qu'à voir l'état des routes à la zone industrielle on a le tournis. Un constat que tout le monde partage, et en particulier les automobilistes. Ces derniers, exaspérés par cette situation, qui reflète une image désolante, d'une ville millénaire, s'interrogent à quoi sert la vignette? Que dire de l'autoroute Est-Ouest, le tronçon reliant Ain Smara à la nouvelle ville qui représente un véritable danger à même de menacer la vie des conducteurs.
Le problème a pourtant été soulevé a plusieurs reprises, cependant, on ne bouge pas le petit doigt. On pourrait dire autant des trottoirs défectueux et servent au stationnement de véhicule, l'absence d'hygiène dont le citoyen est responsable en partie par manque de civisme. En un mot, la ville est loin d'avoir le mérite qui lui sied.