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Il était l'un des 24 détenus du printemps berbère

Rachid Aït Ouakli emporté par la Covid-19

Il a contribué à former de nombreuses générations de cadres, d'enseignants, d'ingénieurs et de médecins...

Rachid Aït Ouakli, militant de la première heure du Mouvement culturel berbère (MCB), ayant fait partie des 24 détenus politiques du printemps amazigh d'avril 1980, est décédé, avant-hier, après avoir été infecté au coronavirus. Le défunt a rendu l'âme au sanatorium de Belloua (CHU de Tizi Ouzou) où il était hospitalisé après sa contamination. C'est un militant qui a passé toute sa vie à se battre pacifiquement pour une Algérie meilleure et démocratique où l'identité amazighe sous toutes ses formes doit avoir la place qui doit être la sienne. Un rêve qu'il a vu se réaliser, suite à la constitutionnalisation de tamazight comme langue nationale et officielle.
Il a continué à militer pour la démocratie jusqu'à son dernier souffle. Rachid Aït Ouakli était enseignant de sciences naturelles dans un CEM de Aïn El Hammam et il a contribué à former de nombreuses générations de cadres, d'enseignants, d'ingénieurs et de médecins, qui lui ont tous rendu hommage suite à l'annonce de sa mort avant-hier soir. Parmi les anciens militants du MCB ayant rendu hommage au défunt, on peut citer Arezki Abboute, qui fut l'un des 24 détenus du printemps berbère. Arezki Abboute a rappelé qu'après Rachedi Mhamed, Berdous Maâmar, Boukrif Salah, Bacha Mustapha, Belghezli Achour, tous faisant partie des 24 détenus d'avril 80, c'est, Aït Ouakli Rachid, «que j'ai connu en 1978 lors d'un regroupement d'enseignants au lycée El-Khansa de Tizi Ouzou, qui tire sa révérence».
Ali Brahimi, militant du MCB et ancien détenu du printemps berbère a également réagi à la mort de Rachid Aït Ouakli: «je suis consterné. Mon ami Rachid Aït Ouakli, un des 24 détenus de Berrouaghia en avril 80, vient d'être fauché par la satanique Covid-19. Je garde de lui le souvenir d'un militant calme, respirant la joie de vivre malgré de grosses contraintes sociales et qui était campé toute sa vie sur ses convictions amazighes, démocratiques et humanistes.»
Il faut rappeler que dans la wilaya de Tizi Ouzou, de nombreux militants de la cause berbère et de la démocratie ont été emportés par la pandémie de Covid-19 en cette année 2021. En plus de Rachid Aït Ouakli, il y a eu la mort du militant du MCB et du RCD, Boussad Boudiaf, ainsi que de Abderrahmane Si Ahmed qui était également un artiste de talent et médecin allergologue.

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