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Plus de 2000 morts sur les routes en 2024 (Protection civile)

Retour sur une sinistralité chronique

Durcir la loi face aux chauffards, en révisant certaines dispositions du code de la route.

Selon le bilan annuel publié sur le site officiel de la Protection civile, les accidents de la route ont causé la mort de 1959 personnes et 76 800 blessés en 2024. À première vue, ce chiffre prête à optimisme, toutefois il doit être complété par les données d'autres corps de sécurité dont la Gendarmerie nationale et les services de la Sûreté nationale. Notons ici que les services de la Gendarmerie nationale ont recensé, au niveau de leurs territoires de compétence, 2082 morts et 8821 blessés dans 5191 accidents de la route enregistrés durant les huit premiers mois de la même année. Si l'on s'en tient au seul décompte macabre communiqué par la Protection civile, il est évident que l'on est bien loin des 4000 victimes enregistrées, bon an mal an à l'échelle du territoire national, notamment en 2014, lorsque la Gendarmerie nationale avait relevé un effrayant pic de sinistralité. Le chiffre révélé par la Protection civile ne peut donc servir à l'analyse statistique que s'il est croisé avec les dénombrement validés par d'autres sources. Cependant et de l'avis des spécialistes, l'Algérie qui mène une lutte implacable contre la criminalité routière, commence à percevoir les fruits de son combat contre ce fléau. À ce titre, les chiffres parlent d'eux- mêmes. Ces derniers sont passés de 4025 décès pour l'année 2000 à 3560 en 2010 pour enfin atteindre le plus bas seuil en 2020 en enregistrant 2844 décès. Soit l'un des meilleurs taux depuis les années 1970, laissent entendre les observateurs. Ce tableau idyllique aura vite été assombri en 2022, lorsque le pays avait enregistré près de 23 000 accidents de la circulation qui ont fait plus de 3400 morts et plus de 30 000 blessés, tel que l'avait indiqué alors la Délégation nationale à la sécurité routière (Dnsr) dont le directeur général avait appelé à durcir la loi face aux chauffards, en appelant à revoir certaines dispositions du code de la route. «Il est question de durcir la loi dans le sens de la criminalisation de certaines infractions qui étaient en 4e classe, particulièrement les grands excès de vitesse et les manoeuvres dangereuses délibérées mettant en danger la vie d'autrui», avait-il signalé.
En 2023, le directeur général à la Délégation nationale à la sécurité routière relevant du ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, faisait état de plus de 3.600 morts suite à des accidents de la route. L'Assemblée générale des Nations unies avait adopté en mars 2010 une résolution dans laquelle elle avait proclamé la décennie 2011-2020 Décennie d'action pour la sécurité routière, en vue de stabiliser puis de réduire le nombre de décès imputables aux accidents de la route dans le monde. Dans le but de réduire de moitié les décès dûs aux accidents de la route, et suite au succès de la première décennie d'action pour la sécurité routière, 2011-2020, l'assemblée générale des nations unies a appelé à une deuxième décennie d'action en matière de sécurité routière de 2021 à 2030, conviant les organisations de la société civile et les partenaires internationaux à prendre des mesures urgentes pour atteindre cet objectif ambitieux. La nouvelle décennie d'action pour la sécurité routière 2020- 2030 offre l'occasion de s'appuyer sur les succès et les leçons des années précédentes et de les utiliser afin de sauver davantage de vies. L'Algérie adhère entièrement à ce processus.

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