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La revalorisation des pensions de retraite tarde à venir

Retraités ou maltraités?

Avec le retard accusé pour la période 2020-2021, l'affolement gagne les retraités qui s'interrogent, craignant un revirement de situation.

Par Hakem BACHIR* 

Arrivés à la mi-novembre et face à un retard de plus de 7 mois, les pensionnés affichent leur inquiétude et craignent une annulation de la mesure, pour cette année. «Du côté des responsables, c'est le silence radio! Certes, la revalorisation en question n'est pas conséquente et ne fait qu'accentuer le niveau de précarité de certaines catégories de retraités en Algérie.
Face à la chute de leur pouvoir d'achat, environ 3 millions de retraités attendent impatiemment l'application de la mesure de revalorisation annuelle de leur pension pour 2021, comprise entre 2% et 7%. Si le nombre de retraités est colossal, il faut relever que plus de 2 millions d'entre eux touchent moins de 30000 DA.
L'article 43 de la loi 83-12 du 2 juillet 1983, relative à la retraite, modifiée et complétée, précise que les pensions et les allocations de retraite sont revalorisées avec effet du 1er mai de chaque année par arrêté du ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale sur proposition du conseil d'administration. Celui-ci a, depuis longtemps, pris la responsabilité de ramener ces revalorisations à moins de 7% alors qu'il y a quelques années, elle dépassait les 10%.Les chiffres sont là, ces 10 dernières années, le conseil d'administration a toujours proposé ces maigres chiffres, qui n'ont jamais satisfait les retraités, car elles n'ont jamais reflété l'inflation ni la chute du pouvoir d'achat en Algérie. Cependant, ces retraités, conscients qu'ils ne sont représentés au niveau du conseil d'administration que par un seul syndicat, se sont toujours contentés de ces miettes qui défavorisent les couches moyennes et petites. Il y a une dizaine d'années, ces revalorisations dépassaient les 10% et reflétaient la réalité de la chute du pouvoir d'achat.
Aujourd'hui, cette dernière a atteint plus de 50% alors que les prévisions de la revalorisation, établies par le conseil d'administration, sont de 2 à 7%, de nombreux retraités s'interrogent sur les bases de calcul de ces taux.
L'année 2022 sera certainement marquée par une augmentation des salaires, grâce à une révision de l'IRG et du point indiciaire, mais les retraités, les oubliés, les maltraités ne sont pas ciblés par cette amélioration de salaire. Les retraités se félicitent des augmentations de salaires de leurs anciens collègues, mais rappellent aux responsables que l'amélioration de l'IRG ne sera pas favorable à tous les retraités, car, d'abord plus des deux tiers (2/3) des retraités, c'est-à-dire plus de 2 millions touchent moins de 30 000 DA et bénéficieront d'une augmentation de 0 DA et certaines pensions auront une augmentation de
80 DA. les maltraités s'interrogent, à ce jour, personne ne parle d'eux, même le conseil d'administration de la CNR, dans ses estimations et prévisions, est en leur défaveur. Jusqu' où iront cette marginalisation et ce mépris? Les retraités n'ont pas encore vu le versement de leur revalorisation et ne verront pas de véritable augmentation de leur pension en cette année 2022. Les maltraités se sont appauvris encore plus cette année, tant que les retraités n'auront pas de vrais représentants au niveau du pays et du conseil d'administration de la CNR.
Ce dernier a toujours été pointé du doigt, surtout après une décision où la CNR a effectué un dépôt de 12 milliards de dinars desquels 8 milliards ont été retirés en octobre 2002, alors que les 4 milliards restants ont été perdus. Les retraités réclament justice pour récupérer leurs biens et la condamnation de ceux qui ont assumé publiquement la responsabilité de ces versements. 12 milliards de dinars en 2002 représentent aujourd'hui plus 120 milliards de dinarsLes maltraités appellent le gouvernement, les membres des deux chambres, de trouver une solution à une augmentation conséquente des pensions de retraites et ne pas creuser encore plus le trou entre les pensionnés partis en retraite avant 2008 et ceux de 2022. Les retraités de FSR ont établi des lois de telle façon que toutes les augmentations de salaires seront indexées à celles des pensions de retraite. Les lois qui gèrent les caisses de retraites, dans un pays où tous les citoyens sont égaux en droits et en devoirs, ne doivent pas différer d'une caisse à une autre.
Aujourd'hui les retraités crient non à la «hogra», non à l'ingratitude, non à l'indignité, non à la ségrégation des caisses de retraite.

*Syndicaliste Retraité

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