Indice des prix à la production industrielle de 2014 à 2023
Secteur des textiles : l’exception
Hors hydrocarbures, les prix ont connu une croissance modérée de +0,1%.
Avec une évaluation établie sur une période de 9 ans, la récente enquête de l'ONS renseigne sur le graphe établi à cet effet, sur une courbe ascendante des indices annuels de la production industrielle, de 2014 à 2023. Ce dernier présente une certaine stagnation, en matière de variations, jusqu'au début de l'année 2020, qui connaît une accélération, reflétant l'émergence de la nouvelle dynamique. Dans ce contexte, l'enquête de l'ONS, précise que «l'indice des prix à la production industrielle, du secteur public national, hors hydrocarbures se caractérise par une croissance modérée de +0,1% en 2023, et de +1,4% pour les industries manufacturières. Contrairement, à l'année 2022 s'est caractérisée par des croissances beaucoup plus élevées, respectivement de +13,3% et de +8,9%. Une situation qui demeure tributaire des concrétisations des programmes de développement, et des actions de réformes pour la relance des secteurs stratégiques. Ce qui pourrait renseigner sur la nécessité de la période d'adaptation des mécanismes de production et d'investissement. Cela étant, les avancées enregistrées, les deux derniers exercices, restent des indicateurs fiables, notamment pour apporter les ajustements nécessaires pour un développement continu pérenne. Dans l'ensemble, pour l'année 2023, cette faible évolution des indices, s'expliquent par le recul de secteurs influant sur les résultats finaux, comme le précise l'ONS «à l'exception du secteur des industries textiles, qui a atteint une croissance de 10,8% en 2023 après celle de 9,9% en 2022 et des industries chimiques avec un taux de 7,4%, le reste des secteurs d'activité a largement contribué à cette tendance, dont les plus importantes sont (-10,5%) pour les mines et carrières, (0,8%) pour les Ismmee, (-0,5%) pour les industries agro alimentaires et (-9,2%) pour les industries diverses». Il faut dire que sur l'ensemble des variations des prix, celle qu'a connu le secteur des mines et carrières demeure la plus spectaculaire, dans la mesure où elle passe d'une stagnation exprimée durant des années, à un pic des indices en 2022, pour redescendre au seuil le plus bas en 2023. C'est ce que précisent ces dépressions importantes qui affaiblissent l'évolution globale, mais renseignent néanmoins, sur les dispositions et les traitements à apporter pour redresser la situation. Autrement dit, les grands écarts qui peuvent émaner des variations, des indices annuels, expriment une situation provisoire, qui révèle les faiblesses et les obstacles du secteur. D'où l'importance des états de lieux et des bilans annuels, qui contribuent à instaurer un suivi permanent, et d'établir les évaluations.