L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Parc logement à Béjaïa

Un audit est plus que recommandé

Le séisme du 18 mars dernier a été l'élément déclencheur de beaucoup de choses dans la wilaya de Béjaïa, dans son chef-lieu notamment.

Ne dit-on pas «À quelque chose malheur est bon»? Effectivement, sans cette catastrophe naturelle, qui n'a fait que des dégâts matériels, fort heureusement, les dissimulations en matière de parc logements auraient été de vigueur, puisque plusieurs logements sociaux ont toujours existé sans attribution dans plusieurs cités à travers les différents quartiers de la ville de Yemma Gouraya. En effet, au matin du séisme, l'Opgi de Béjaïa a dépêché une équipe d'agents de ménage afin de préparer une vingtaine de logements pour d'éventuels recasements d'urgence, chose refusée par le premier responsable de la wilaya, sans motif valable. Il a fallu la montée au créneau de quelques élus à l'APC de Béjaïa, pour dénoncer le mutisme et le laxisme du premier responsable de la wilaya, face à la détresse de quelques familles victimes de cette catastrophe naturelle pour voir enfin le bout du tunnel, lesquelles familles étaient les mêmes victimes d'un autre séisme de 2012. C'est dire que les résidences qu'elles ont occupées étaient des résidences de recasement. Il a fallu le déplacement d'une deuxième délégation ministérielle composée des ministres de l'Habitat, de l'Energie et du P-DG de Sonelgaz, une visite dans le cadre d'accélération des travaux de la nouvelle ville d'Ighzer Ouzarif, pour que des décisions de relogement soient décidées. C'est suite, justement, à l'intervention de la Présidence que le premier responsable a procédé au relogement des 14 premières familles sérieusement sinistrées qui vivaient sous un ciel souvent orageux. Du coup, plusieurs logements, non occupés et non attribués, ont été libérés pour reloger pas moins de 100 familles dans une seule cité, à savoir Sidi Ali Lebhar. Ce qui nous amène à nous poser des questions sur la nature juridique de ces logements, ainsi que la consistance réelle du parc logements à Béjaïa étant donné que cette même cité existe depuis une vingtaine d'années. Est-il normal que des logements restent fermés alors que des familles vivent dans la précarité la plus totale? Est-il concevable de garder autant de logements sans attribution alors que plusieurs quartiers de l'ancienne ville menacent ruine et constituent un danger permanent pour les résidents de ces lieux?
Une situation, en somme, qui alerte aussi bien les autorités locales que nationales, afin d'assainir le parc logement, à Béjaïa. À l'approche de l'opération de distribution de pas moins de 5 000 logements de différents types (sociaux, Aadl, LPP...), une distribution programmée pour le mois de juin en cours, beaucoup de zones d'ombre demandent à être éclairées, notamment sur les critères et autre nature des dossiers déposés. Des rassemblements hebdomadaires, voire quotidiens, s'organisent à chaque fois devant le siège de la daïra pour revendique, ce fameux toit et surtout pour alerter sur d'éventuels dépassements. Des associations de quartiers et des élus locaux réclament d'ores et déjà un audit du parc logements à Béjaïa, un parc logements qui est loin de connaître un assainissement des plus objectifs. Est-il possible d'«ouvrir la boîte de Pandore» pour laisser sortir l'espoir enfermé, étant donné que tous les maux de cette boîte sont largement répandus dans ce domaine? L'espoir est-il permis de voir une distribution des plus transparentes? La question reste entièrement posée et la balle est désormais dans le camp de l'administration concernée.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours