Un conseil d’affaires est créé

Portés par une vision claire exprimée lors du sommet de concertation qui a réuni l’Algérie, la Tunisie et la Libye en avril passé, autour du renforcement de la complémentarité économique, les organisations patronales des trois pays ont confirmé, ce lundi, lors d’une rencontre de concertation cette volonté à travers la signature d’un mémorandum d’entente pour la création d’un conseil de partenariat qui a regroupé le Conseil du renouveau économique algérien (Crea), l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) et l’Union générale des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture libyenne (GUCC). Il faut dire que l’action est inédite et véhicule de fortes perspectives de développement et de déploiement, qui prennent leurs origines dans le potentiel et la qualité des partenariats entre les opérateurs économiques des trois pays. Regroupés sous la tutelle d’une institution économique régionale, les trois économies jouiront d’un plus large champ d’action qui permettra de lancer des partenariats stratégiques à dimensions régionale et internationale.
A ce titre, le Conseil de partenariat ente les trios pays contribuera également à la préparation de la mise en œuvre de zones franches et de comptoirs d’échanges et d’investissement en vue d’aboutir à la consistance d’un pole économique régional susceptible de relever les défis de l’heure et d’adapter les économies des trois pays et de la région aux derniers développements économiques mondiaux. Il y a lieu de convenir que ce partenariat à grande échelle témoigne, à plus d’un titre, de la valeur des résultats et des avancées enregistrés par l’Algérie durant ces dernières années et de ses nouvelles capacités à fédérer les économies africaines, autour de l’impératif de la sécurité et de la stabilité économique. Cependant, toute la problématique réside dans l’établissement et la définition des règles et des processus qui vont cristalliser cette vision sur le terrain. Autrement dit, la force de ce consortium économique se mesurera à la valeur des partenariats et leur impact sur la scène économique internationale, mais également à l’importance des réalisations et des actions inhérentes à l’intégration économique en Afrique.
La réalisation de partenariats de haute valeur engendrera une plus forte dynamique qui touchera tous les secteurs et contribuera à la diversification des ressources. Ce qui permettra de renforcer les volumes et la qualité de la production nationale, et de confirmer son ancrage et sa compétitivité sur les marchés de la région. Ce qui viendra booster l’activité émergente, telle que les exportations hors hydrocarbures, l’industrie, et les services. Par ailleurs, l’émergence de ce pôle régional de réflexion et de développement véhicule également l’importance stratégique d’une cohésion entre les pays africains.