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6e recensement général de la population

Un «trésor» de statistiques

Aïmene Benabderrahmane entend asseoir une nouvelle forme de gouvernance, basée sur la réalité des chiffres et des données de base.

Ça y est, c'est officiel! L'Algérie lancera au début du mois de janvier 2022 son 6e recensement général de la population et de l'habitat, Rgph. Mieux vaut tard que jamais, diront certains spécialistes et observateurs des statistiques algériennes. En effet, le recensement en question était annoncé en 2018, puis en 2020, pour être gelé, pour des raisons objectives, affirme-t-on. Le sixième recensement général, qui se poursuivra jusqu'au 31 mai de la même année, verra la mobilisation de plus de 75000 employés, annoncent les services compétents. Plus d'un mois après l'installation du conseil national des statistiques, où le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, avait annoncé la mise en branle prochaine de ce recensement, l'opération semble prendre forme. Fait nouveau dans ce 6e recensement général de la population, c'est le recours aux nouvelles technologies de l'information, à travers l'utilisation des supports technologiques tels que les tablettes et autres plates-formes numériques. Un élément nouveau qui facilitera, à juste titre, le travail, jusque-là éprouvant des agents et des services à charge de ce travail colossal. Ainsi, question collecte, traitement, analyse et interprétation de l'information statistiques, les choses seront différentes, pour peu qu'un effort soit consenti, en matière de recyclage et de formation des éléments concernés. Auparavant, les étudiants et autres agents de bureau des différentes administrations étaient sollicités, en vue de travailler dans la collecte des informations, sur la base de formulaires à renseigner et à saisir sur les supports informatiques. Le recours aux nouvelles technologies devra rendre plus accessible et plus aisé le traitement de ces données statistiques, selon ce qui a été annoncé. Par contre, d'aucuns remarqueront que, pour la première fois depuis des années, le gouvernement a mis l'accent sur les aspects démographiques et les caractéristiques y afférentes. Pourtant, bien que le Rgph n'ait pas été activé depuis plus de 10 années, il n'en demeure pas moins que l'ONS, l'office national des statistiques communique périodiquement des données statistiques au sujet de la population, l'habitat et autres. Ainsi, pour 2019 l'ONS avait annoncé le chiffre de 43 millions d'habitants, correspondant au nombre d'Algériens résidents, avec un seuil de 1 million de naissances, sur une échelle de cinq années consécutives, en 2018. La même étude statistique devait annoncer, par contre, une hausse significative du nombre de décès. Côté croissance économique, l'ONS avait également annoncé une croissance économique aux alentours de 6.4%, au deuxième trimestre de 2021. Dans sa dernière publication, datant d'octobre 2021, toujours disponible sur son site, l'Office national des statistiques communiqué «les indices des prix à la production industrielle 2011 - 2020», qui ont été réalisés par la direction technique des données statistiques. Autre fait saillant, la mise en service du numéro d'identification statistique NIS, au profit des entreprises et du monde économique. Parallèlement et périodiquement, différents organismes relevant du secteur des finances, commerce, industries, agriculture, habitat, les TIC, l'intérieur et autres publient des statistiques relatives à leurs activités respectives. C'est ainsi que des chiffres erronés ont circulé à l'international, à propos du taux de raccordement des familles algériennes au gaz, faisant état de 65% seulement. Une situation qui fera dire au Premier ministre, (le) grand argentier du pays, que «l'information est un bien public et un droit... et qu'aucune réforme ne peut se faire sans un système d'information fiable et vérifié», avant de préciser qu'«une information crédible et officielle contribue à la transparence et rétablit la confiance en les citoyens... Elle lutte aussi contre la désinformation et les annonces de ceux qui veulent semer le doute sur les potentialités de l'état». Une phrase qui en dit long sur l'état des lieux réel de l'information statistique, mais aussi sur l'avènement de l'administration numérique en Algérie. En effet, le ministre de la numérisation avait annoncé l'objectif de «renforcer le réseau statistique national et la mise en place d'une plate-forme numérique pour assurer l'utilisation appropriée et automatisée des données au niveau local par les autorités supérieures». A signaler aussi, que le secteur de la statistique reste tributaire de plusieurs autres secteurs transversaux, centraux et sectoriels. En effet, la statistique semble constituer l'arme fatale, à travers laquelle le premier ministre entend asseoir une nouvelle forme de gouvernance basée sur la réalité des chiffres et des données de base. 

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