FLN, RND, El-Moustakbal et El-Bina
Une alliance est née
Cette coalition n’est pas «conjoncturelle liée à l’échéance présidentielle, mais a vocation à s’étendre au-delà».

A la veille de la présidentielle anticipée du 7 septembre prochain, quatre partis de la majorité parlementaire, à savoir le FLN, le RND, le Front El-Mostakabal et le mouvement El-Bina annoncent la naissance d'une nouvelle alliance présidentielle en vue d'appuyer «un candidat du consensus». A travers cette coalition, les partis concernés affichent clairement leur préférence pour «un candidat commun». Cette coalition n'est pas «conjoncturelle destinée uniquement à la présidentielle, mais elle sera maintenue au-delà de cette échéance.» «Cette alliance n'est pas conjoncturelle liée à l'échéance présidentielle, mais a vocation à s'étendre au-delà pour prendre des positions dans les domaines politique, juridique et socioéconomique», a précisé le secrétaire général du FLN, Abdelkrim Benmbarek, lors de son intervention. L'officialisation de cette nouvelle alliance au siège du FLN confirme sa position «de première force et de locomotive de la scène politique» qu'il avait sans cesse revendiquée.
Cette annonce intervient à moins de quatre mois du scrutin présidentiel et à moins de quarante-huit heures après la rencontre inédite entre le président de la République et les partis politiques. Cette démarche est similaire aux précédentes, souvent adoptée par les quatre partis de la coalition au pouvoir pour apporter leur soutien à un candidat qui brique un mandat supplémentaire. L'objectif assigné à la formation de cette alliance est de soutenir un candidat dit de consensus, réussir la fête électorale et de poursuivre la construction de l'Algérie nouvelle. Il semble, en outre, que c'est bien la commission nationale visant à débloquer certaines assemblées locales, installée le 6 mai dernier par ces mêmes partis, qui s'est transformée en «alliance politique».
D'ailleurs, lors de son allocution, Benmbarek a indiqué que cette rencontre «scelle une alliance politique entre des formations partageant des dénominateurs communs et des objectifs clairs visant à réaliser un consensus national pour protéger les intérêts du peuple et appuyer toutes les démarches participant de l'édification d'une Algérie forte». Plus précis, le secrétaire général du RND, Mustapha Yahi, a affirmé que «l'alliance proposera un candidat consensuel remplissant les conditions requises, notamment la capacité à préserver les acquis réalisés depuis 2019 et à poursuivre les réformes pour atteindre les objectifs fixés». Autrement dit, à l'instar des trois autres partis, RND opte pour «la continuité».
De son côté, Benmbarek a relevé que son parti «oeuvre à nouer des liens avec les autres partis présents sur l'échiquier politique, notamment au niveau des deux Chambres du Parlement et des Assemblées locales de wilaya et communales, à partir de son programme inspiré des principes du 1er Novembre pour la construction d'un Etat démocratique populaire et social dans le cadre des principes islamiques». Il a appelé à «la contribution de tous les partis à la construction d'une nouvelle Algérie, reposant sur le respect des constantes, des valeurs et de la glorieuse histoire de la nation». Il a affirmé que «les quatre partis de l'alliance aspiraient à renforcer le front intérieur dans un contexte international et régional agité et face aux conflits qui l'entourent de toutes parts et aux velléités de certaines parties hostiles qui tentent de faire taire la voix retentissante de l'Algérie au Conseil de sécurité et à l'Assemblée générale des Nations unies, en faveur des peuples palestinien et sahraoui».
De même, cette alliance «ne vise à exclure aucune partie, mais se veut complémentaire des autres composantes politiques et sociales qui contribuent à la construction d'une Algérie nouvelle», a-t-il poursuivi. Il a, par là même, assuré que ces partis s'emploieront à faire de cette alliance «une base solide pour proposer des initiatives et soumettre des propositions d'ordre économique et social et bien préparer l'échéance du 7 septembre prochain».
Cette rencontre de coordination a été marquée par l'annonce de l'installation d'une commission conjointe entre les partis concernés pour soutenir l'action gouvernementale, débattre de toutes les questions liées à cette alliance et choisir un slogan.