L'Expression

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Annaba

Une dure rentrée sociale

Flambée des prix des produits de large consommation, retard dans le versement des salaires des contractuels…

À l'origine de ce brasier, qui commence à dégager ses premières fumées, une situation socio-économique reflétant un profond malaise social. Ce dernier est érodé par plusieurs facteurs, dont l'augmentation des prix, tous produits confondus. Une situation qui a eu des effets directs sur le pouvoir d'achat. Le phénomène de la dégradation de ce dernier s'est répercuté sur la consommation réduite à 50%, pour les familles aux revenus moyens. La fourchette des augmentations dans tous les espaces de commerce de la wilaya d'Annaba se situe entre 20% et 50%, pour tous les produits de première nécessité. Qu'il s'agisse des fruits et légumes, des viandes rouges ou des pâtes et des légumes secs, c'est une saignée criminelle à laquelle font face les familles. Situation insoutenable accentuée par la cherté des fournitures et des manuels scolaires. Si cette hausse des prix des produits de large consommation offusque les citoyens, elle occulte surtout un état d'esprit au bord de l'explosion. Même constat pour les employés de l'Epic «Annaba propre» qui entament leur deuxième mois sans salaires, lesquels ont observé un mouvement de contestation devant la direction et le parc de cet organe. L'action est motivée par l'approche de la rentrée scolaire pour les enfants de dizaines d'employés de cette infrastructure, qui ne sont pas parvenus à assurer le minimum pour cette reprise, à savoir les tabliers et les cartables. Les protestataires ont dénoncé la traîne des APC d'El Bouni et d'Annaba, dont les dettes remontant à trois années, s'élevant à 100 milliards de centimes. Selon certains de nos interlocuteurs, plus de 500 familles vivent sous le seuil de la pauvreté. Pis encore, 547 salariés n'ont pas perçu leurs salaires du mois d'août. Dans ce sillage, nos interlocuteurs ont, dans le détail, fait état de plus de 80 milliards de centimes de dettes pour la commune d'Annaba et de 23 milliards de centimes pour celle d'El Bouni. A priori, les locataires des deux mairies et selon les mêmes interlocuteurs, refusent de s'acquitter de leurs dettes, relatives au ramassage des ordures ménagères dans leurs communes. Face à leurs conditions sociales et économiques délicates, les protestataires se sont dit dans l'incapacité d'assurer les fournitures scolaires pour leurs enfants, dans la perspective de la rentrée scolaire. Un malaise traduit par le faible pouvoir d'achat qui fait agiter les contestataires, lesquels menacent de radicaliser leur mouvement si leurs doléances ne sont pas satisfaites. Une revendication ne différant, en matière de malaise, en rien, de celle des souscripteurs au programme Aadl de 2013. Ces derniers furent éprouvés par la cherté des baux de location avoisinant, pour les uns, les 320 millions de centimes /an et 400.000 millions de centimes pour d'autres, car les prix de la location varient selon le site de l'immobilier. Avec les nerfs à fleur de peau, en raison de l'érosion de leur pouvoir d'achat, les souscripteurs à la formule Aadl, de la nouvelle ville de Draâ Errich, ont observé un sit-in devant le siège de la direction régionale Aadl d'Annaba, pour revendiquer l'affichage de la liste de leurs logements. N'étant plus en mesure de renouveler leurs baux de location, en raison de l'érosion de leur pouvoir d'achat, les souscripteurs du quota 1 161 Aadl, ont dénoncé le retard et les reports de la livraison de leurs unités. Tous autant que leur semblables du quota des 759 logements dits «Ozka» et les 402 unités de la même formule. Le commun de ces souscripteurs dénonce les difficiles conditions financières due à la dégradation de son pouvoir d'achat, fortement impacté par la hausse des prix des produits de large consommation. Du pareil au même pour les contractuels relevant de différents secteurs de la wilaya d'Annaba. Même si la plupart sont concernés par le logement et la dégradation de leur pouvoir d'achat, leur grogne manifestée hier, devant le siège de la wilaya pour revendiquer leur titularisation, aux postes qu'ils occupent depuis plusieurs années. Cette agitation du front social dénote un malaise citoyen qui frôle l'explosion à tout moment. Cette bombe à retardement, alimentée par des conditions socio-économiques, qualifiées, par plus d'un, de chaotiques. Les facteurs mis à l'index sont le laxisme, l'indifférence et le manque de rigueur dans la gestion des affaires des administrés de cette wilaya, transformée en département ghetto, où cohabitent des maux, tels la flambée des prix des produits de large consommation, le retard dans le versement des salaires et la permanisation des contractuels, ainsi que la traîne dans l'affichage des listes des bénéficiaires de logements. 

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