Ah, le bon vieux temps !
Lorsqu’ il nous arrive de rencontrer des hommes et des femmes de Droit, surtout au pied des juridictions, une pluie d’excellents souvenirs nous tombe dessus, avec une pointe de bonheur sans fin. Oui, une rencontre fortuite avec des «robes noires» est toujours la bienvenue.
En rencontrant dernièrement, Me Khadîdja Benkraouda devant l’entrée arrière, du somptueux tribunal de Sidi M’Hamed – Alger, côté rue (de la Liberté), un flot de souvenirs dans cette juridiction, nous noya dans la nostalgie des belles, instructives et inoubliables années judiciaires. Deux décennies plus tard, nous rencontrâmes Me Khadîdja Benkraoua encore alerte, malgré le poids des années qui avancent inexorablement vers l’ingratitude tuante du 3ème âge. D’un pas sûr et pesant, l’avocate nous salua, échangea quelques mots de souvenirs lointains, et entra prestement dans le tribunal qui l’avait vue débuter dans la noble profession d’avocate. Après un bref échange, la vieille avocate laissa échapper un long soupir et dit entre les dents : «À chaque visite dans cette historique juridiction, je me rappelle des merveilleuses audiences conduites par de merveilleux magistrats de la trempe des actuels jeunes Lotfi Boudjemâ, Dounia Guellati, Dalila Issolah, Redouane Haouchine, Moussa Guerroumi, Fayçal Bessa, Chaouki Lalaà, Mounir Ayed. Quand elle soupira, elle nous rappela son fils, le sympathique Me Amine Benkraoua, que nous rencontrâmes le lendemain dans la cité Mohand Saïd Hamdine de Bir Mourad Raïs (Alger), il nous transmit aussitôt les plus vives salutations maternelles. Et comme il avait beaucoup de traits communs avec sa maman, en souriant, il laissa échapper le franc sourire de Me Khadîdja Benkraoua, dans ses meilleurs moments, quand elle se déplaçait, motivée et décidée à arracher de la détention, son client qui, pourtant, trainait une lourde inculpation. Ah, la nostalgie !