L'Expression

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Annaba

Ces fêtards qui ne reculent devant rien

Avec les mesures sanitaires liées au coronavirus, les salles des fêtes ne sont pas encore autorisées à reprendre du service.

Et pourtant des célébrations de mariage, de fiançailles et de circoncisions sont quotidiennement organisées à Annaba. En l'absence de la reprise de l'activité des salles des fêtes et des hôtels, habituellement loués pour de tels cérémonials, les Annabis ont aussitôt trouvé la formule idoine pour célébrer leurs fêtes. Bien que n'étant plus concernée par le confinement partiel à domicile, les lieux habituels de célébrations de fêtes, les salles de fêtes en l'occurrence, sont toujours fermés. Annaba où, après une relative amélioration de la situation sanitaire due au coronavirus, les salles de sport, les restaurants, les fast-foods et les cafés, entre autres, ont été autorisés à reprendre leurs activités, les salles de fêtes, ont malheureusement été exclues. Situation fortement dénoncée par les propriétaires de plus de 200 salles à Annaba. Frappés de plein fouet par les retombées de la crise sanitaire, une dizaine de propriétaires et gérants de salles des fêtes dans la wilaya d'Annaba, contactés par nos soins, appréhendent l'avenir de leur activité. Nos interlocuteurs n'ont formulé qu'une seule réclamation «la réouverture des salles fermées depuis le début de la pandémie». «Nous sommes au bord de la faillite, nous avons perdu plus de 80% de notre chiffre d'affaires», a expliqué B.L, propriétaire d'une salle des fêtes en front de mer. «Nous demandons le déconfinement de l'activité, en berne depuis plus d'un an, et ce, en respectant littéralement le protocole sanitaire», a rétorqué le gérant de l'une des salles huppées d'Annaba. L'un des propriétaires a appelé à «l'interdiction de l'organisation des fêtes en dehors de leurs salles». En effet, face au confinement des salles de fêtes, les Annabis se sont orientés vers les villas, les garages et autres espaces, pour célébrer en cachette leurs occasions. Une pratique à travers laquelle tout un chacun trouve son compte. Le bailleur qui, pour une demi-journée ou une demi-soirée, met à la disposition d'un certain nombre d'invités un espace relativement réduit, pour un montant variant entre 40 000 DA et 50 000DA. Un véritable jackpot pour ces mercantilistes circonstanciels et une bonne occasion pour les familles. Des dépassements dangereux, en pleine pandémie, pendant que l'autorité locale fait la sourde oreille, et, pourtant, la wilaya d'Annaba est toujours une wilaya à haut risque, au vu du relâchement citoyen des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie. Au-delà de la célébration clandestine des mariages et autres, c'est aussi les fêtes d'anniversaires et les free party clandestines organisées, dans les salons de thé et fast-foods, loués par la frange jeune, pour s'éclater. L'épicentre de ce phénomène, qui fait bruisser d'excitation une partie de la jeunesse, se trouve en front de mer.

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