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La course aux vêtements de l'Aïd à annaba

Dangereuse fièvre acheteuse

Lorsqu'on constate la négligence à outrance des mesures de prévention contre la propagation de la pandémie du coronavirus...

La levée du confinement partiel à domicile sur la wilaya d'Annaba, ne signifie pas que la situation sanitaire est maîtrisée. Pas moins de 16 cas sont enregistrés jusqu'à la mise sous presse. Ce qui veut dire que la situation sanitaire à Annaba est encore fragile et peut facilement basculer dans la démesure. Il ne s'agit pas de suppositions, mais d'une certitude signée à main levée par le relâchement citoyen et la négligence franche des gestes barrières, port de la bavette et la distanciation sociale. Il suffit de faire une tournée en ville pour constater l'ampleur de l'inconscience citoyenne. Un constat désolant, notamment en ces jours d'emplettes traditionnelles pour l'achat des vêtements de l'Aïd El Fitr. De l'étendue du regard, c'est un spectacle morbide qui s'offre aux yeux. Depuis la deuxième quinzaine du mois sacré, c'est l'effervescence dans les commerces d'habillement pour enfants. Papa et maman traînent derrière eux pas moins de trois bambins, à la recherche de la bonne affaire. Dans le centre-ville, à Annaba, c'est la confusion la plus totale, collés les uns aux autres, les parents se bousculent dans les magasins, bafouant toutes les consignes sanitaires. Même les commerçants ont cassé les règles sanitaires: limitation des clients dans le magasin, le gel hydroalcoolique et l'obligation du port de la bavette. Comportements inconscients ou confiants quant à l'amélioration de la situation sanitaire. Cela risque de faire sombrer la wilaya d'Annaba dans l'irréversible.
En dépit des mises en garde et des appels quant à la préservation des mesures de protection contre la propagation de la pandémie du coronavirus, les décibels des échos se font de plus en plus faibles, car la fièvre acheteuse s'est installée au sein des ménages, dont le souci est de satisfaire leurs progénitures même au détriment de leur santé, voire même leur vie! Cette dernière, qui ne tient qu'à un fil, notamment avec la virulence des nouveaux variants du coronavirus. Pour l'heure, bien qu'il représente une saignée pour les ménages, l'achat des vêtements de l'Aïd El Fitr reste l'une des traditions festives du mois de Ramadhan. De nombreuses familles doivent consentir les sacrifices financiers pour maintenir cette tradition et faire plaisir à leurs enfants, mais à quel prix? Nul ne peut répondre, seule une éventuelle courbe haussière des cas de contaminations, pourrait rappeler à l'ordre la conscience et le bon sens citoyen, faute de quoi, la dégradation de la situation sanitaire risque de déraper. Pour le moment, l'achat des vêtements neufs aux enfants bat son plein. Après le rush sur les fruits et légumes, au début du mois sacré, c'est au tour des magasins spécialisés en habillement pour enfants de connaître le même engouement. Entre boutiques de luxe, vêtements chinois, turcs et friperie, c'est le grand bourdonnement dans les rues et les ruelles d'Annaba. À moins de deux semaines de l'Aïd El Fitr, le commerce devient prospère pour bon nombre de magasins. De la rue Gambetta, El Amir Abdelkader et Saint-Cloud ou encore d'autres quartiers pour huppés de la ville, le décor est le même pour chaque période du mois de Ramadhan. Seule différence cette année, c'est que les prix sont de plus en plus inabordables pour toutes les franges sociales, encore plus pour les démunis. En dépit de cette période de solde, les prix des vêtements pour enfants restent encore inaccessibles, en raison du manque de marchandises, occasionné par la fermeture des frontières. Habituellement, en pareille période et occasion, les importations fleurissent, offrant un éventail de choix aux parents pour l'achat du vêtement de l'Aïd. Ainsi, c'est une autre année qui va obliger les parents à célébrer la fête de l'Aid Seghir, avec les moyens du bord. Pour certains, c'est une opportunité de consommer «Made in Bladi».
En effet, la fermeture des frontières en raison de la pandémie de la Covid-19, a donné un bel élan à la production nationale, qui est de meilleure qualité que celle de la Chine. Mais bon, qu'importe! sans trop de choix et à des prix irraisonnables, les produits exposés en vitrines ou sur les étals, pourront satisfaire relativement une demande qui n'a pas le droit d'être exigeante, notamment avec le déclin du pouvoir d'achat. 

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