118 morts et 2281 blessés sur nos routes en deux semaines
La tragédie au quotidien
Avec 69 morts et 301 blessés, la période du 11 au 17 août a été particulièrement sanglante
Nos routes représentent un vrai danger. Elles tuent. Si le tout récent bilan fait apparaître une baisse du nombres de victimes la semaine passée par rapport à celle qui l’a précédée, celui des blessés a, par contre, augmenté de plus de 600% ! 49 personnes sont décédées et 1980 autres ont été blessées durant la période du 18 au 24 août à travers plusieurs wilayas, a indiqué hier, un bilan hebdomadaire de la Protection civile.
Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya d’El Oued où quatre personnes sont décédées et 18 autres ont été blessées dans 12 accidents de la circulation, précise la même source.
Les services de la Gendarmerie nationale ont, pour leur part, enregistré, au niveau de leurs territoires de compétence, 69 morts entre le 11 et le 17 août. le facteur humain étant « la principale cause » de ces accidents, en raison du non-respect du Code de la route, précisant que les conducteurs ont été à l’origine de 153 accidents dont 42 liés à l’excès de vitesse, 17 au non-respect des voies, 17 autres à la fatigue et 13 autres encore au non-respect de la distance de sécurité. Neuf accidents ont été causés par des piétons, avait indiqué le chargé de communication au Centre d’information et de coordination routière du commandement de la Gendarmerie nationale, le sergent-chef Abdelhamid Amrani. Le bilan le plus lourd a été enregistré dans la wilaya de Bouira (14 accidents), suivie des wilayas de Chlef (10 accidents), Blida (neuf accidents) et Aïn Defla et Oum El Bouaghi (huit accidents), avait-t-il ajouté. Il avait, par contre, été constaté une baisse du nombre d’accidents (-16) et de blessés (-15), par rapport à la semaine d’avant. Un mort de plus demeure cependant un mort de trop.
L’Algérie se vide de ce qu’elle a de plus précieux: ses forces vives, ses enfants. Une fin tragique. Elle alimente une comptabilité macabre qui donne des sueurs froides et occasionne des traumatismes indélébiles, pour leurs proches. Comment mettre fin à cette hécatombe? Faut-il durcir encore la législation en la matière? Jeter les conducteurs délinquants en prison? Ou bien prôner le retour à des mesures encore plus «coercitives»? Ce sont certainement toutes ces propositions qui doivent être mises en oeuvre.
La saison estivale, qui tire à sa fin, va être sans doute dramatique. Et ce n’est pourtant pas faute d’avoir prévenu, car la sonnette d’alarme a été déjà tirée à plusieurs reprises. Il faut, en effet, rappeler qu’une campagne de sensibilisation sous le slogan : « Tous concernés par la réduction des accidents de la route », a été organisée par l’escadron territorial de sécurité routière de la Gendarmerie nationale à Zéralda (Alger) et ce dans le cadre de la mise en œuvre du plan spécial de sécurisation de la saison estivale 2024. Cette campagne de sensibilisation visait à rappeler aux usagers de la route l’importance de respecter le Code de la route, notamment la signalisation, a consisté à assurer la présence des éléments de la gendarmerie sur le terrain pour orienter les conducteurs, notamment durant le week-end, qui enregistre un trafic routier dense sur les axes d’Alger, durant la saison estivale.
Les efforts se sont focalisés sur l’accompagnement des usagers de la route et leur sensibilisation aux répercussions des accidents de la route, aux dangers liés à l’excès de vitesse, aux dépassements et manœuvres dangereuses, et au non-respect de la distance de sécurité, nous dit-on.
Les chiffres montrent que les automobilistes sont restés sourds à tous ces appels.
Le nombre d’accidents est passé de 168 à 1430 entre le 11 et le 24 août. No comment !