Le rendez-vous qui fait trembler

À la veille de la rentrée scolaire, prévue pour ce mardi 21 septembre, beaucoup d'interrogations se posent autant pour les parents d'élèves que pour les enseignants et les staffs administratifs, dans la mesure où les effets de la crise sanitaire sont plus pesants que jamais. Ces derniers ont engendré des situations complexes au sein de la société, qui font, encore une fois, que la rentrée scolaire reste synonyme de saignée financière pour les citoyens qui peinent à se relever d'une période de précarité et de souffrance imposée par les pertes d'emplois, les arrêts de travail forcés et la dégradation du pouvoir d'achat, durant ces deux dernières années de pandémie. Il faut que les défis de cette rentrée scolaire s'articulent autant sur la maîtrise des emplois que du temps, en vue de concilier entre le respect des mesures de prévention et de lutte contre la Covid-19, pour ne pas retomber dans les affres d'une nouvelle vague de hausse des cas de contamination et l'objectif de prodiguer aux élèves un programme et des emplois du temps susceptibles de mener à bien une année scolaire sans les perturbations et les difficultés connues par le passé. À ce sujet, la stratégie de l'État consiste à exploiter tous les créneaux horaires, en vue d'optimiser un fonctionnement efficace au niveau des trois cycles d'enseignement. Dans ce sillage, les grandes lignes adoptées par le secteur se basent sur des révisions profondes du système, intervenant au niveau de la sélection des matières essentielles à classer par priorité, l'adoption de méthodes modernes, la planification des dates d'examen et la taille des classes.
Cela étant, toute la problématique réside également dans les conditions contraignantes qui accompagnent cette rentrée scolaire, notamment pour les élèves issus de familles démunies, qui ne peuvent pas faire face aux dépenses inhérentes à l'achat des fournitures et des manuels scolaires. À cet effet, l'aide de l'État consistera en l'attribution d'une prime de 5 000 DA, qui ouvrira, également, droit à ces familles, dont le revenu n'excède pas les 20 000 DA, de retirer les manuels scolaires gratuitement auprès des établissements des trois paliers. Cela étant, beaucoup de ménages auront à affronter les fluctuations des prix de ces fournitures qui s'envolent, comme à chaque rentrée scolaire, mettant plus de stress et de préoccupations aux familles tenues de déployer un grand effort pour gérer cette situation. Un effort qui sera soutenu par un mouvement de solidarité initié par la société civile et les associations, à l'image des annonces et des actions qui se multiplient sur les réseaux sociaux et sur le terrain, pour une prise en charge financière à travers des opérations et des formules de distribution des fournitures scolaires à des prix symboliques aux familles à revenus moyens, en vue de les accompagner dans cette énième épreuve. Il faut dire que, si cette rentrée scolaire démarre sur les deux impératifs principaux qui sont, incontestablement, la préservation de la santé des élèves et la réussite d'une année scolaire sans échecs, il est indéniable cependant, qu'une approche et une vision nouvelles devraient caractériser la gestion du secteur et ce, à travers la mise en place de nouveaux mécanismes qui s'adaptent à la conjoncture actuelle du pays.