Agriculture
Un secteur en pleine croissance
De nombreux projets ont pour finalité d’assurer la sécurité alimentaire du pays, tout en ambitionnant l’exportation.
L'agriculture nationale, qui a déjà créé la surprise avec une production record qui se chiffrait récemment en milliards de dollars, poursuit son développement et enregistre, cette fois, une remarquable performance à l'exportation avec 18% de croissance. Ce taux appréciable se traduit par une valeur de 1,2 milliard de dollars, selon les chiffres du ministère de l'Agriculture.
Les principales exportations étant les dattes, qui représentent 35% des exportations agricoles totales, suivies des agrumes et des olives. Cette croissance du secteur agricole est relevée alors que le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, vient d'annoncer le lancement des travaux de réalisation du projet algéro-qatari «Baladna» pour la production de lait en poudre.
D'une superficie totale de 117 000 hectares, ce projet est composé de trois pôles contenant chacun une ferme de production de céréales et de fourrage, une d'élevage de vaches et de production de lait et de viande, ainsi qu'une usine de production de lait en poudre, selon les explications fournies lors de la cérémonie de signature. Une fois concrétisé, ce projet permettra de produire localement 50% des besoins nationaux en poudre de lait de l'Algérie, d'approvisionner le marché local en viande rouge, en sus de contribuer à l'augmentation du cheptel bovin national. Ce projet, d'une valeur de 3,5 milliards de dollars, devrait permettre la création de 5 000 postes d'emploi directs. Dans son allocution, à l'ouverture des rencontres nationales avec les investisseurs bénéficiaires de terres agricoles dans le cadre du droit de concession auprès de l'Office de développement de l'agriculture industrielle en terres sahariennes (Odas), Cherfa a, en effet, souligné qu' «il est attendu, aujourd'hui, le lancement des travaux de forage de puits dans le contexte du projet Baladna. Un programme qui s'ajoute à de nombreux autres et dont la finalité consiste à assurer la sécurité alimentaire du pays, tout en permettant de nourrir de légitimes ambitions sur le front de l'export. Citons, à ce titre, le méga- projet algéro-italien implanté à Adrar, d'une valeur de 420 millions d'euros, pour la production de céréales et de légumes secs.
Il s'agit, rappelons-le, du partenariat entre le Groupe italien BF et le Fonds national d'investissement (FNI) qui sera établi sur une superficie de 36 000 ha et sera consacré à la production de blé. Cet important investissement est assorti d'unités de transformation pour la fabrication de pâtes alimentaires, et de silos de stockage, avec à la clé 6 700 emplois.
Cet essor du monde agricole est le fruit d'une politique avisée dont le propos est d'encourager l'agriculture stratégique et saharienne et qui voit l'Algérie prête à se lancer dans la production de sucre.
Ces avancées sont à mettre sur le compte de la production hors hydrocarbures qui atteint, dès 2022, les sept milliards de dollars, avec la perspective d'atteindre, voire de dépasser les
11 milliards de dollars dans un proche avenir. L'agriculture algérienne est finalement sur la bonne voie, avec en arrière-plan une économie algérienne, désormais forte et revendiquant un PIB qui est passé de 164 milliards de dollars en 2015 à 270 milliards de dollars en 2023, avec la perspective d'atteindre les 400 milliards de dollars en 2027, tel que précisé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune.