Aïkido: Wilko Vriesman président de l'IAF
«L'Algérie est devenue un modèle à suivre»
La consolidation des pratiquants d'aïkido dans le continent africain et les pays arabes est l'objectif principal de la Fédération internationale d'aïkido (IAF), explique l'expert en aïkido et président de la Fédération internationale d'aïkido (IFA), le Néerlandais, Wilko Vriesman.
Dans une interview accordée à l'APS, en marge du stage technique qu'il a encadré récemment en Algérie, au profit des éducateurs et techniciens nationaux, Vriesman a expliqué que l'instance internationale d'aïkido «s'emploie à intensifier les réunions techniques et les formations tout azimuts afin de consolider le travail de base des pratiquants et uniformiser les concepts entre les différentes fédérations au niveau continental et arabe et de leur enseigner les principes et l'éthique de cet art martial». Pour l'expert en la matière, par cette approche, l'instance internationale s'attelle à unifier la pratique de cet art martial, lui assurer une large diffusion et développer leur niveau technique. «Nous ne voulons pas que chaque pratiquant travaille seul et forme des groupes dispersés sans tutelle ou la formation de soi-disant blocs, car cela affecte négativement les Fédérations nationales dans ces pays et affaiblit leur niveau technique au fil du temps», a-t-il indiqué.
Le directeur technique néerlandais a fait une exception pour certains pays, comme l'Algérie, où le sport a reçu une attention acceptable du ministère de tutelle qui a contribué à la création de la Fédération nationale d'aïkido (FAA), ainsi qu'à l'assistance qu'il lui apporte: « En Algérie, la fédération est devenue un bon modèle à suivre pour les pays africains, tout va bien ici et les athlètes algériens maîtrisent les techniques de base de ce sport, et cherchent tout le temps à acquérir les compétences et les principes de l'aïkido et à les adapter au corps, à l'esprit et à l'âme», a-t-il expliqué.
L'expert néerlandais s'est félicité de tous les programmes de développement entrepris par la Fédération algérienne d'aïkido, notamment dans le sud du pays (Ouargla): «Il ne reste plus qu'à organiser un forum technique au profit des instructeurs d'aïkido sur les principes de l'aïkido et la manière d'encadrer les activités dans les provinces intérieures, ce qui est l'objectif de notre instance pour parvenir à la création d'un modèle de développement pour les pays africains et arabes.»
Pour que les Fédérations nationales d'aïkido du continent africain puissent travailler de manière unifiée, elles doivent nécessairement s'appuyer sur une base fondamentale, que l'expert international a décrite comme une «pyramide» qui comprend: le nombre de participants, clubs, associations et de Fédérations nationales, qui tous, «travaillent pour établir une relation forte avec la Fédération internationale des spécialités, qui a le devoir de les aider».
Même si les cultures individuelles des pratiquants de l'aïkido diffèrent d'un pays à l'autre, il reste que les principes et les techniques de ce sport qui le sous-tendent sont les mêmes et ne changent pas, car ils prônent les valeurs du vivre en paix et d'assurer la stabilité et le progrès. «L'aïkido ne s'appuie pas sur les compétitions, mais suit la même démarche que les autres sports pour atteindre un haut niveau technique, en adoptant un travail de proximité qui commence par les jeunes talents, puis la formation d'entraîneurs, de formateurs et d'instructeurs qui constituent une force reconnue par l'instance internationale, et les pays africains et arabes devraient suivre la même politique de développement», a souligné Vriesman.