L'Expression

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Entre passé et avenir

Quel football pour les Algériens?

Heureusement que notre football respirait la bonne santé, grâce à la politique de l'apport des «pros» résidents à l'étranger!

Depuis que le football existe, les Algériens ont été les premiers sur la planète à taper dans un ballon fait d'herbe fraîche ligotée par un fil à matelasser! Puis, les joueurs s'infiltrèrent dans les clubs français, ou, si l'on veut «pieds-noirs», ou mieux encore «fringaouis»! C'était l'époque du WM, la plus ancienne tactique existant, avec 5 attaquants, 2 demis, 3 arrières et 1 keeper-goal. C'était la belle et fructueuse ère en buts. Les attaquants se faisaient un bonheur de marquer et marquer les buts. Puis, ce fut l'intrusion du foot ultra-défensif, introduit par les Italiens. Le «Catenaccio» voyait le jour dès les années 60! C'était l'idée de marquer et de verrouiller derrière! C'était la belle et solide efficacité aux dépens d'un beau et magique spectacle! Les techniciens étaient alors relégués loin derrière les amateurs de résultats et tant pis pour les puristes! Chez nous, le peuple n'a jamais vu de près l'équipe nationale du FLN née en 1958, à Tunis où le 1er match amical opposant l'Equipe-mère de l'ALN, avec les Gharib, Doudou, Mostefa Chenini «Titi», Zerrar, Lazhar, Benhamza, Mostefa Bastandji, Lakhdhar «Lak», à la Tunisie, qui s'acheva sur le score fleuve de 11 buts à 0, en présence du président Habib Bourguiba et de membres-dirigeants de la Révolution algérienne, subjugués par la prestation des «moudjahidine» réunis des frontières à l'occasion de ce match, qui donna des idées de faire venir les «pros» évoluant en France! À l'Indépendance, les joueurs se dissipèrent estimant avoir accompli leur devoir de participation à la libération du pays. Les clubs qui ont baissé rideau de 1954 à 1962, reprirent du poil de la bête et entrèrent dans les différents championnats calqués, évidemment sur leurs homologues français. Ce fut le réveil des Tébessiens, des Mostaganémois, des Chélifiens, des Guelmois, des Kabyles, des Abassis, des Sétifiens, des Oranais, des Annabis, des Médionis, des M'lilis, des Tlemcéniens, des Souk Ahrassiens, des Algérois, des Biskris, des Assémistes, des Skikdis, des Médéens, des Callois, des Blidis, des Batnéens, des Khenchelis, des Boufarikois, des Constantinois, et autres Azzabis. Ces clubs écrivirent souvent en lettres d'or l'Histoire footballistique. Que de noms avaient surgi, alors en Equipe nationale! Entre-temps, le football ailleurs évoluait avec les «oranges mécaniques» qui adoptèrent le foot «total», simple et beau: «Tout le monde défend, tout le monde attaque!» Puis, chez nous, viendra le tour des Bécharis, des Témouchentois, des enfants de BBA, de M'sila, de Boussaâda, de Béni Thour, du Paradou AC, de Bordj Ménaïel, d'El Khemis-Miliana, de Oued-Sly, de Ben Aknoun, Lakhdaria, ect. Les années 90 sonnèrent le début du déclin de notre beau football. Les affairistes de tous bords y entrèrent, avec la baisse de la garde de quelques anciens footballeurs! N'importe qui dirigeait, n'importe qui présidait les clubs, puis les ligues, ensuite la Ligue nationale et enfin, la FAF! Heureusement que notre football respirait la bonne santé, grâce à la politique de l'apport des «pros» résidents à l'étranger! Les connaissances d'anciens entraîneurs furent introduites avec les Rabah Saâdane, Lacète, Benzekri, Madjer, Madoui, Moussouni, Zaoui, Amrani, Leknaoui, Dziri, Zaghdoud et nous en oublions! Des échecs, de douloureuses déceptions, de petits succès ont poussé la majorité d'entre eux à quitter le «bateau»! Les plus vieux fans, vivent avec de lointains souvenirs, le reste suit les championnats étrangers, via la TV et encore! Passé glorieux et avenir incertain pour le football du cru.

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