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Le comité de soutien de Maâti Monjib dénonce la logique de répression du régime marocain

Le Comité de soutien du journaliste d'investigation et défenseur des droits de l'Homme, Maâti Monjib, condamné par la justice marocaine à la prison ferme, a appelé samedi à sa libération "immédiate" et dénoncé la "logique de répression" du régime marocain menée contre les journalistes et toutes les voix critiques.

"Face à l'injustice flagrante qui est faite à Maâti Monjib, nous demandons sa libération immédiate et l'abandon des charges qui pèsent contre lui", ont écrit dans une tribune, au journal Libération, plusieurs personnalités internationales dont des journalistes, professeurs, écrivains, défenseurs des droits de l'Homme et diplomates, à l'occasion du 10e anniversaire du mouvement populaire (Hirak) du 20 février au Maroc.

Selon le comité, la procédure contre Maâti Monjib s'inscrit dans "une logique de répression bien plus large qui a récemment visé plusieurs journalistes et voix critiques du régime, dont Omar Radi, Taoufik Bouachrine et Souleiman Raissouni".

Après avoir relaté les circonstances dans lesquelles Monjib a été condamné et les motifs de son interpellation, à savoir le "blanchiment de capitaux" et "atteinte à la sécurité de l'Etat", le Comité a dénoncé les "nouvelles méthodes que le pouvoir marocain utilise pour intimider et réprimer les opposants".

"Les nouvelles méthodes auxquelles le pouvoir marocain a recours pour intimider les opposants sont indignes: certains journalistes sont dénoncés comme voleurs, d'autres sont accusés de viol, l'objectif étant de porter atteinte à leur intégrité morale (...) La calomnie devient une arme de destruction de la réputation et de la crédibilité de ceux qui osent critiquer les turpitudes de ce pouvoir", s'est indigné le Collectif.

Le comité de soutien qui est revenu, en outre, sur le procès de Maâti, qui s'est déroulé en son absence et en l'absence de ses avocats, a estimé qu'à travers ces faits, "le message se veut clair: pas de procès équitable pour ceux qui entendent préserver la liberté d'une presse trop largement aux ordres et favoriser la liberté d'opinion de chacun".

"De toute évidence, c'est bien l'apprentissage et l'exercice du journalisme indépendant que l'autorité judiciaire, aux ordres du pouvoir, cherche à museler", a déploré le Comité de soutien.

Parallèlement, les signataires ont également interpellé "le gouvernement français à sortir de son indifférence face à ce criant déni de justice".

Exilé en France sous le règne de Hassan II, Maâti Monjib possède, historien de 60 ans, souvent qualifié de "bête noire" des autorités marocaines pour ses ouvrages critiques à propos du pouvoir et de la monarchie, est revenu au Maroc mais n'avait pas abandonné son analyse critique. Il avait été, selon les ONG, "harcelé et mis sur écoute". Il a été interdit d'enseigner depuis 2015.

Maâti Monjib a été arrêté le 29 décembre dans un restaurant du quartier Hassan à Rabat, capitale du Maroc. Il a été "littéralement kidnappé" par huit policiers en civil descendus de deux voitures, avaient rapporté les médias.

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