L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

Cour d’Alger

10 ans de prison ferme requis contre Anis Rahmani

Le patron d’ Ennahar TV a nié en bloc les charges retenues contre lui.

Le procès en appel opposant le directeur de la publication d'Ennahar, Anis Rahmani, au commandant du centre Antar, le colonel Smaïl s'est ouvert hier à la cour d' Alger.
Le procureur général a requis une peine de 10 ans de prison ferme assortie d'une amende de 100 000 dinars ainsi que la confiscation des biens saisis. Lors de son audition dans le cadre de la diffusion d'un enregistrement de l'officier supérieur de l'armée, le patron d'Ennahar a nié en bloc les charges retenues contre lui. Il a également proclamé son innocence: «Je suis innocent, l'atteinte à l'unité nationale est une lourde charge pour ma conscience, mon âme et mon honneur, sachant que mon père a été un moudjahid.» Il a soutenu qu'«il avait diffusé l'enregistrement sur sa chaîne de télévision pour alerter les hautes autorités du pays et dénoncé le kidnapping du rédacteur en chef du site électronique Algérie 24, par des agents de la direction de la sécurité intérieure (Dgsi), sur instigation personnelle du colonel Smaïl». Il a indiqué que «le colonel Smaïl n'était pas habilité à lui demander la suppression de l'article incriminé, car cela est du ressort de l'Autorité de régulation de la presse écrite ou de la justice». Concernant l'accusation, d'«outrage à l'Armée nationale populaire», il a indiqué: «Je n'ai jamais eu l'intention de nuire à l'armée, qui fait partie de ma mémoire car j'ai développé des contacts avec cette institution depuis
25 ans, comme je l'ai défendue et glorifiée à travers mes quatre publications.» «J'avais fait l'objet de plusieurs tentatives d'assassinat dans le cadre de mon métier de journaliste et j'aurais souhaité être réellement un agent encarté de ce département», a-t-il poursuivi sur sa lancée. «Comment puis-je nuire à ce service de sécurité militaire alors que je le défendais au Parlement européen et dans tous les pays de monde?», s'est-il encore demandé.
La défense du plaignant dans cette affaire qui n'est autre que celle de l'officier supérieur des services de renseignement, a soutenu lors de son intervention que «l'accusé est jugé pour atteinte à la sécurité nationale». «Cette affaire est venue dans le sillage de la campagne menée contre le département du renseignement et de la sécurité (DRS) depuis 2013, visant notamment l'ex-patron du DRS, Mohamed Mediène dit Toufik», a-t-il poursuivi.
Le même avocat a indiqué qu'«il n'y a rien de personnel entre l'accusé et la victime et qu'on saurait incessamment les tenants et les aboutissants de cette affaire». «Tout en se posant la question de l'absence de médiation des services de la direction de Athmane Tartag, alias Bachir, le journaliste du site Algérie24, appartenant au patron d'Ennahar, avait demandé l'intervention des services de renseignement pour résoudre le problème relatif au blocage de l'accès au président de l' APN à l'aide des chaînes métalliques et des cadenas en 2016», a-t-il indiqué. Il a révélé que «durant la communication entre les deux hommes, qui a duré 3 heures, les attaques récurrentes de la chaîne Ennahar contre Abdelmadjid Tebboune ont été évoquées». «Cette communication a été enregistrée, le 8 octobre 2018, soit une journée avant sa diffusion le 9 octobre de la même année sur la chaîne Ennahar TV», a-t-il ajouté. La défense de la victime, qui a précisé que «l'interpellation du journaliste Smaïl Djerbal répondait au motif d'enquêter sur l'éventuelle implication d'une partie étrangère», a plaidé pour «la confirmation du verdict en première instance».
Le mis en cause est jugé pour plusieurs chefs d'inculpation, dont «atteinte à la sécurité nationale», «atteinte à l'intégrité du territoire national», «outrage à un officier durant l'exercice de ses fonctions», «diffamation et outrage à corps constitué» et «atteinte à la vie privée en enregistrant une communication sans l'accord du concerné».
Les faits remontent à octobre 2018, lorsque la chaîne privée Ennahar TV a diffusé l'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Anis Rahmani et le commandant du centre militaire d'investigation de Ben Aknoun (Alger), le colonel Smaïl. Il est réputé être proche de l'entourage du président déchu, Abdelaziz Bouteflika. Pour rappel, Il a été condamné à une peine de 5 ans de prison ferme, assortie d'une amende de 100 000 dinars en première instance par le tribunal de Bir Mourad Raïs.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours