FESTIVAL INTERNATIONAL DE L’AHAGGAR
Aux origines des arts africains
L’imzad, le tindé, les jeux et arts traditionnels et des projections de films sont au menu.
C´est aujourd´hui que s´ouvre le Festival international des arts de l´Ahaggar à Tamanrasset. Placées sous le patronage du ministère de la Culture, les festivités débuteront à la Maison de la culture de la ville, à partir de 11h.
Donc, rendez-vous est pris pour un cycle de conférences, qui s´étalera sur tout l´après-midi. Les conférenciers aborderont des thèmes variés. Il s´agit de définir les mécanismes et instruments de la préservation et valorisation du patrimoine culturel. Aussi, les débats porteront sur le rôle de la femme dans la protection de la mémoire collective contre les avatars de la culture orale. Surtout à cette époque marquée par la domination de la civilisation occidentale techniciste. Dans cette quête, les débats remonteront jusqu´aux origines des arts du Sahara central. Les conférenciers scruteront les symboles et la dimension sociale des contes populaires algériens. Ces symboles s´élèveront au ciel, allumeront la lune et les étoiles. La nuit tombée, la majestueuse chanteuse malienne Oumou Sangaré se présentera à la place du 1er-Novembre. De sa voix chaude, elle invitera les démiurges à une soirée musicale qui, à ne pas en douter, sera un pur régal pour les mélomanes. Cette soirée sera, également, animée par l´interprète algérien Abdallah Mesbahi et le groupe Lambi du Niger. Pour demain, un autre cycle de conférences est prévu. Les chercheurs des origines, se retrouveront une nouvelle fois à la Maison de la culture à la même heure que celle d´aujourd´hui.
Cette fois, les interventions mettrons la lumière sur les influences africaines dans les sociétés occidentales. Le blues, le jazz, le R´n´b, le reggae et pleins d´autres styles dévoileront leur attachement profond aux rythmes et musiques africaines. Lesquels styles ont permis aux sociétés américaine et européenne d´avancer sur des questions fondamentalement liées aux droits de l´homme, notamment les conflits d´ordre racial.
Tout cet acquis doit être clairement défini. Pour cela, une autre conférence sera consacrée aux approches méthodiques pour une classification du répertoire de la musique algérienne. L´étude de cas portera sur celui de l´Ahaggar. La légendaire reine targuie Tin Hinan s´invitera aux débats. «Tin Hinan, histoire et histoires», tel est le thème de la conférence qui lui sera consacrée. L´histoire sera convoquée pour retracer l´itinéraire d´une femme qui a marqué l´imaginaire national. A partir de 20h, une soirée musicale sera animée par les groupes Ithrane de Tamanrasset, Sogha du Niger et Somba Touré du Mali. La journée de mercredi sera certainement des plus marquantes de ce festival.
A 17h, les participants assisteront à l´inauguration du campement de Abbalessa, du nom du site qui abrite la tombe de Tin Hinan. Situé à 90 km au nord-est de Tamanrasset, ce site livrera ainsi ses charmes aux visiteurs. Ces derniers auront le droit de voir la danse des chameaux connue sous l´appellation d´ilougane.
A 18h, il y aura la projection du film Tin Hinan de Ali Lacheb. Cette projection sera suivie de Home, réalisé par Yann Arthus Bertrand. Durant la nuit, un menu musical royal sera servi.
L´imzad, instrument musical de la paix, égaiera les présents de ses airs qui seront joués par la virtuose Chana Adjla. Les festivités seront clôturées, jeudi prochain, sur une note musicale frisant la magie.
En effet, une soirée de tindé collectif en présence de Lalla Badi sera au menu pour clôturer le festival. Tout cela mérite le déplacement.