INTERVIEW EXPRESS AVEC DJAMEL LAROUSSI
«Les rythmes africains sont la source de tout»
Djamel Laroussi: Je suis déjà honoré qu´on m´ait invité..J´ai 3 projets, celui-là avec les chouyoukh qu´on vient d´écouter. J´ai conçu les arrangements. En général les chanteurs de raï défilent les uns après les autres et moi j´ai pensé avoir un groupe qui n´est pas de culture purement raï mais un groupe qui est capable de moderniser et donner un souffle nouveau à la musique raï. On a l´intention avec Boutelja de faire les arrangements au studio. J´ai aussi réalisé le jingle du festival avec la voix de Myriam Makéba sur la chanson Houra Fi El Djazaïr. Côté jazz, j´ai aussi algérianisé quelques standards jazz. Car il y a des standards qu´il faut absolument connaître dans le jazz. Mais pour ce faire, il faut avoir une certaine connaissance de la musique africaine. J´ai pris essentiellement des Algériens pour ce projet, à savoir Smaïl Benhouhou au piano, Tareq Gasmia, à la basse, Nassim Brahimi super saxophoniste, un fils de Bab El Oued mais a grandi en France. Il y aura aussi Mokhtar Samba, Sénégalo-Marocain à la batterie, et comme invité d´honneur, il y aura l´Afro-Américain Tchico Frimann
Ce groupe se produira le 13 juillet à Annaba et le 15 juillet à l´auditorium de la Radio nationale. J´ajouterai aussi que j´ai été sollicité pour programmer quelques groupes. J´ai donc pas mal participé au festival et en tant que musicien avec différents projets et en tant que programmateur de quelques groupes
Ma musique est un métissage de tous les styles. C´est vrai qu´il y a un fil conducteur qui est celui des rythmes africains. Car les rythmes riches qui existent, à part les rythmes indous, ce sont les rythmes africains. Je les prends et y ajoute des harmonies plutôt européennes ou occidentales, avec des mélodies de chez nous un peu pentatoniques. Moi, résident à l´étranger je pense que mon rôle c´est d´être un peu l´ambassadeur de ma culture et de montrer les bons côtés de ce qu´on sait faire. Donc, c´est bien de simplifier notre musique et lui faire des arrangements abordables pour les oreilles européennes.
C´est synonyme de rencontres même si ça va de soi. Car aujourd´hui il y a Internet.Il est aussi facile de partir à Paris, aux USA, exception faite pour ceux qui n´ont pas les moyens. C´est plus facile de communiquer aujourd´hui qu´avant. Donc, de ces rencontres, la musique se renouvelle aussi. C´est un peu la mode. Mais c´est ça le renouveau!
J´ai un album jazz avec le Festival panafricain, ensuite je me mettrai sérieusement à la préparation de mon prochain album. Peut-être que je vais l´entamer à la fin de cette année. J´espère le finir en quelques mois.
