L'Expression

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En ce 11 décembre

Aujourd´hui c´est le 11 décembre. Il y a 45 ans, des Algériens ont écrit de leur sang cette page d´histoire. Une page d´histoire dont l´écriture reste à faire. Et c´est précisément cette absence d´écriture qui est une des causes principales des maux dont souffre aujourd´hui notre société. Cela est aussi vrai qu´on ne pourra jamais rien construire de durable sans un socle approprié. Surtout quand le terrain est marécageux. Alors c´est quoi ce 11 décembre? Ce jour-là, en 1960, les indigènes que nous étions sommes sortis dans la rue pour dire non à «l´Algérie Algerienne» que voulait nous fourguer le général de Gaulle. Une idée de cet illustre personnage qui voulait sauver pour la 2e fois l´honneur de son pays. Une idée concoctée pour anéantir les efforts et sacrifices consentis par tout un peuple depuis 6 années sous la conduite du FLN et de son armée l´ALN. Une idée que de Gaulle ne voulait mettre en pratique «qu´après la victoire militaire de la France». C´est ce message que le chef de l´Etat français était venu apporter au cours d´un voyage officiel, à travers toute l´Algérie, qui a commencé le 9 décembre 1960 en Oranie. La préparation de ce voyage n´était nullement fortuite. A cette même période l´ONU tenait son assemblée générale avec comme point inscrit à ses travaux «l´affaire algérienne». Il s´agissait pour de Gaulle de dessaisir l´instance internationale de ce dossier qu´il s´évertuait à proclamer comme étant une affaire intérieure française et faire échouer les efforts des diplomates du Gpra.
Et si la résolution adoptée à la majorité écrasante par l´ONU le 20 décembre 1960 a reconnu l´autorité du Gpra et rejeté toute amputation ou partition du territoire algérien, tout en garantissant à son peuple le droit à l´autodétermination, c´était grâce à la tournure prise par les manifestations du 11 décembre de la même année. C´était la première fois, après 5 tentatives infructueuses, que l´ONU se prononçait aussi clairement en faveur du peuple algérien c´est-à-dire des indigènes que nous étions.
Le cri entendu par l´ONU est venu d´Alger où le slogan gaulliste «d´Algérie algérienne» a été balayé au profit de «vive le FLN», «Abbas au pouvoir», etc...par des manifestants brandissant l´emblème national. Un acte dont la première victime fut un enfant de 10 ans, Farid Maghraoui, à El-Madania. Venues de la capitale, ces manifestations ne pouvaient qu´avoir un retentissement à longue portée pour être entendu à New-York.
Malheureusement tous ces matériaux incontestables sont en attente d´historiens pour donner aux Algériens les repères qui leur manquent. Un vide qui permet au premier quidam venu de jouer avec notre histoire. De changer les dates, les lieux... comme cela vient de se produire. Un gâchis qui vise la division au moment où tous les efforts tendent à la réconciliation nationale.
A ce train-là, on ne sait trop où va l´Algérie...

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