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Julian Assange court encore

La saga judiciaire aura duré de longues et douloureuses années mais, hier, on attendait un tournant majeur avec l'examen, par la Haute Cour britannique, du recours introduit par Julian Assange contre son arrêt de décembre dernier, levant l'interdit de son extradition vers les Etats-Unis où il encourt une peine de 175 ans de prison, c'est-à-dire une condamnation à mort de l'Australien, âgé de 50 ans. Après avoir vécu comme réfugié, pendant sept ans, dans l'ambassade de l'Equateur, il fut expulsé, après un changement de régime équatorien, et arrêté en 2019, à la demande des Etats-Unis qui, selon les juges de la cour d'appel, ont «fourni des assurances» quant au sort du fugitif et ont obtenu une victoire majeure avec l'annulation du jugement, en première instance, reconnaissant un risque avéré de suicide. Les Etats-Unis veulent s'assurer la détention d'Assange, au motif qu'il a diffusé, dès 2010, plus de 700000 documents classifiés sur leurs opérations militaires et diplomatiques, notamment en Irak et en Afghanistan. Accusé d'espionnage, il est considéré par de nombreux partisans comme le symbole d'une attaque gravissime contre la liberté d'informer. C'est ainsi que l'Australien a reçu le soutien d'une quarantaine de députés français, représentant différents partis, et qui appellent le gouvernement français à lui accorder l'asile politique.
Ses avocats et tous ses sympathisants attendaient avec une angoisse profonde le verdict de la Haute Cour chargée d'examiner l'appel au bout duquel Assange aurait épuisé presque tous ses recours judiciaires au point de dépendre de la décision de la ministre de l'Intérieur Priti Patel, avec très peu de chance d'échapper à la prison américaine. En effet, l'extradition devra avoir lieu au plus tard dans les 28 jours qui suivront la signature de la secrétaire d'Etat. Pour parvenir à leurs fins, les Etats-Unis avaient assuré que le fondateur de Wikileaks ne sera pas emprisonné dans l'«Alcatraz des Rocheuses», une prison de haute sécurité ADX de Florence (Colorado), où se trouvent dans un total isolement des mem-bres d'Al Qaïda, et qu'il «bénéficiera de soins cliniques et psychologiques. Toutes ces assurances avaient convaincu les magistrats britanniques, mais pas ses proches, dont sa compagne et avocate Stella Morris, méfiants envers «un pays qui a comploté pour tuer Julian à cause de ce qu'il a publié». Leurs craintes ont été entendues par la Haute Cour qui, en fin de compte, s'en remet au verdict de la Cour suprême, par-devant laquelle Julian Assange va pouvoir contester son extradition. Un répit et un grand soulagement, pour lui comme pour tous ses partisans.

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