La riposte de l’Etat
Le Président de la République a fait, hier, une tournée sur les lieux de la catastrophe et dans les différents sites de relogement des sinistrés des inondations du 10 novembre dernier. Une visite qui traduit le souci des plus hautes instances du pays de voir les directives du gouvernement réellement appliquées sur le terrain, mais aussi pour s´arrêter sur l´immense travail fourni par les pouvoirs publics en quelques jours seulement. En effet, il suffit de consulter les chiffres pour se rendre compte de l´importance de l´effort qui a été consenti. Plus de 2.000 logements ont été distribués en l´espace de deux semaines. L´on pourrait dire que ces habitations auraient pu être affectées avant le sinistre, mais cela ne réduit en rien le colossal travail réalisé en un temps record. En fait, s´il faut retenir un aspect positif de la gestion de l´après-catastrophe, c´est bien l´opération relogement qui semble avoir réussi à une proportion appréciable.
Dans cette tragédie nationale, l´on aura relevé le sens encore, très vivace, de la solidarité de la société algérienne, ainsi que la présence effective et permanente de l´Etat sur le terrain des secours et de l´assistance aux victimes. Même si l´on a constaté un flottement de quelques jours dans l´organisation des opérations, il faut convenir que ce n´est pas parce que les pouvoirs publics se fichaient du sort des sinistrés. Cette attitude renseigne plutôt sur une certaine inexpérience à faire face à pareilles situations. Une lacune que les détracteurs de Bouteflika n´ont pas hésité à exploiter pour tirer à boulets rouges sur tout ce qui représente l´Etat.
C´est ainsi qu´une véritable campagne a été menée pour discréditer les pouvoirs publics en usant d´accusations aussi fausses que farfelues. Autant les responsables locaux n´ont pas su être, les premiers jours du drame, à la hauteur de ce qui était attendu d´eux, autant certains cercles occultes ont tout fait pour «politiser» une catastrophe naturelle dans le but d´en faire une arme et la retourner contre le pouvoir. Mais la réaction de Bouteflika a permis, cette fois, de contourner le piège. Le Président a pris des décisions et s´est rendu sur le terrain pour s´assurer de leur application. Quinze jours après les inondations, les Algériens se rendent enfin compte des efforts consentis par l´Etat pour une prise en charge sérieuse des populations sinistrées.
Certes, il reste encore beaucoup à faire, mais le fait est là, une volonté sincère se dégage, n´en déplaise à certains qui avaient misé sur le gigantisme de la catastrophe pour s´introduire dans la brèche. Force est de constater qu´ils n´ont pas réussi dans leur tentative, comme lors des événements de Kabylie. L´Algérie est encore debout et elle le doit aux Algériens, citoyens, pompiers, médecins et forces de sécurité, qui ont travaillé main dans la main quinze jours durant.
