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L’après-guerre et les institutions

L´ONU survivra-t-elle après le coup que vient de lui porter le président Bush? Que deviendra cette assemblée du monde après la guerre en Irak? L´Histoire donnera-t-elle raison à de Gaulle, pour qui les Nations unies n´étaient qu´un «machin»? Un instrument aux mains des puissants. Depuis la fin de la guerre froide, une seule puissance domine le monde : l´Amérique. Elle est la seule à souffler le chaud et le froid. Tout indique qu´à terme elle mettra en place d´autres mécanismes internationaux que ceux qui datent d´avant la chute du mur de Berlin. Des institutions qui iront dans le sens de la démarche qui lui convient le mieux. Le reste du monde devra s´y soumettre. En se passant de toute consultation onusienne pour lancer l´ultimatum à Saddam Hussein, Bush donne un avant-goût de ce que sera le nouvel ordre mondial version Maison-Blanche. On ne peut lui reprocher de n´avoir pas essayé de donner le change en s´appuyant un temps sur la résolution 1441. En ayant eu recours plus d´une fois au Conseil de sécurité. Le tout en vain. Sa patience éprouvée et excédée, il a dû abattre ses cartes: faire la guerre envers et contre tous. Pour un but qui ne figure sur aucune résolution: destituer le président irakien.
Plus rien ne sera plus comme avant. L´ONU et d´autres institutions internationales auront vécu. Bien avant cette crise irakienne, cette volonté américaine de faire cavalier seul était décelable. Le renoncement au protocole de Kyoto sur les changements climatiques et la non-adhésion au TPI (Tribunal pénal international) en sont des exemples. Non, les Etats-Unis veulent une scène internationale à leur mesure ! Ils rechignent à n´être qu´une voix parmi d´autres.
Dans son dernier discours, Bush menace les officiers irakiens de poursuites judiciaires. Sachant qu´il ne sollicitera certainement pas le TPI, il est aisé de décoder cet air de maître de la planète. Noriega en sait quelque chose, lui qui a été arrêté chez lui au Panama par les militaires américains et traduit en justice aux USA. Il est clair que tout ira plus vite après la guerre en Irak. Mais peut-on en vouloir aux Etats-Unis de vouloir redessiner la carte du monde?
Seul Israël pourrait s´en plaindre. Le seul Etat à avoir toujours méprisé les résolutions du Conseil de sécurité votées contre lui. Sans avoir jamais été inquiété. Déjà une «feuille de route» établie par les Etats-Unis l´attend sur la table.
Sera-t-elle plus «exécutoire» que les résolutions de l´ONU?
Il est permis de rêver!
Mais dans tous les cas de figure, Bush a donné le coup de grâce à l´ONU.

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