L'Expression

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Les vessies et les lanternes

A quoi sert un parti politique? La question peut paraître saugrenue. Elle ne l´est pas du tout. Si la conquête du pouvoir est l´objectif naturel de toute formation politique, celle-ci doit tout d´abord, reposer sur des idées et un programme pour les réaliser. Entre les deux, cette formation doit fournir un trésor d´ingéniosité et d´écoute. Il lui faut développer un art certain pour défendre son projet de société. Fournir des réponses aux attentes populaires. Montrer le plus court chemin vers le mieux-être et la prospérité.
Son programme doit subir la confrontation et doit être sujet à débats. Autant d´épreuves avant de pouvoir «jauger ses troupes». Avant d´espérer «faire des voix».
Un travail titanesque et de longue haleine qui ne résiste ni à l´improvisation ni au discours creux. Les cadres militants, chargés de porter la bonne parole doivent être des professionnels capables de manier le verbe, maîtriser le plus grand nombre de dossiers et armés d´une infinie patience. Autant d´atouts, que seuls le temps et une pratique soutenue sur le terrain peuvent donner.
Des décennies d´efforts sont nécessaires pour «fabriquer» un candidat au Parlement qui ait des chances de passer, mais surtout d´y être utile.
C´était là le «cursus» ordinaire de tout aspirant à l´intérieur d´un parti politique où les choses tournent dans le bon sens.
Depuis l´avènement du pluralisme dans notre pays et mis à part la floraison de sigles, qui peut distinguer les partis par leurs programmes? Si l´on peut comptabiliser les projets de lois déposés par le gouvernement durant la dernière décennie, les propositions de lois émanant de députés sont au nombre de... deux. Et toutes deux ont été rejetées.
Pourtant, l´Algérie souffre d´un grave manque d´eau, d´un système de transports chaotique, d´une caisse de sécurité sociale déficitaire chronique, d´un chômage dramatique, et on en passe. Tous ces problèmes cruciaux sont égrenés à l´envi au cours des interventions partisanes. Mais qui se rappelle avoir un jour entendu un parti politique «livrer» sa solution? Se limiter au constat, permet de masquer l´ignorance tout en exacerbant le «ras-le-bol» des Algériens. L´incompétence se mêle à la ruse de tout endosser à l´Etat avec pour seul but d´aggraver la crise de confiance et de parvenir au «pousse-toi que je m´y mette».
En fait, les partis n´ont servi jusque-là qu´à faire valoir des plans de carrière. C´est pourquoi, quand des «militants» ne sont pas retenus dans la liste de leur parti, ils s´en vont «adhérer» ailleurs. Qu´importe le programme, pourvu qu´il y ait l´ivresse des cimes.
Voilà pourquoi les Algériens en ont assez du personnel politique. L´émergence des ârchs en est la dernière preuve.
Comment veut-on que nos élections échappent à l´abstention? Les appels au boycott, une autre ruse, n´y sont pour rien. Après celle des structures de l´Etat, de la justice, de l´école à quand la réforme de la loi sur les partis?

De Quoi j'me Mêle

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