L'Expression

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Quelle sécheresse?

Alors que les candidats aux prochaines législatives s´égosillent à nous vendre leur bulletin de vote, les Algériens ont l´esprit ailleurs. La nouvelle du programme d´importation d´eau les inquiète au plus haut point. Si nous en sommes arrivés à une telle mesure, c´est que la situation est bel est bien au rouge. Même si, ou plutôt surtout, que les autorités font preuve d´une discrétion suspecte. D´ailleurs, le communiqué du Conseil des ministres faisait plus dans l´allusion que dans l´étalage des véritables dispositions à venir. Il y était simplement question de relier le port d´Alger à la station de pompage de Tafourah. Tout le monde l´aura cependant compris, il s´agit de prévoir le «déchargement» des bateaux qui transporteront de l´eau.
On s´en ira donc acheter notre eau comme on le fait pour le blé.
Comment en est-on arrivé là? Que notre pays soit dans une zone semi-aride ne suffit pas à justifier une telle situation. D´une part parce que les autres pays voisins, eux-mêmes dans cette zone, parviennent à maintenir en activité les robinets des ménages et d´autre part la «mise à sec» de notre potentiel en eau n´a pu survenir en pleine nuit sans signes avant-coureurs.
Un gâchis impardonnable qui vient s´ajouter à l´incurie qui prévaut dans la gestion de l´eau depuis des décennies. On ne fait pas mieux aujourd´hui encore.
A ce jour d´ailleurs et alors que la soif est toute proche, aucune mesure particulière n´est prise pour éviter l´usage inconsidéré de l´eau. Les stations de lavage de voitures fonctionnent comme jamais auparavant. Les piscines (cachées au regard) ne sont même pas évoquées. Les fuites persistent.
L´Etat n´a jamais brillé par sa présence pour faire appliquer un quelconque plan Orsec. Le seul plan en vigueur est actionné à distance. Les vannes sont ouvertes et fermées au gré d´agents et de leur humeur du moment.
Nous allons droit vers une catastrophe. Une ville sans eau, c´est la guerre civile assurée.
Mais pas de découragement, il n´est pas trop tard pour se ressaisir. A situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Il vaut mieux avoir le courage d´interdire les abus que d´avoir, le cas contraire, à en affronter d´autres plus dramatiques.
Dans ce secteur, il est indispensable d´engager simultanément des actions pour le court, le moyen et le long termes. A moins que la sécheresse qui sévit ne soit à large spectre. Nous refusons d´y croire même si la qualité de la campagne en cours nous donne un autre aperçu.

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