Réminiscences stériles
Que l´Algérie soit attaquée cycliquement par des Français qui n´ont jamais accepté d´en avoir été chassés, cela peut-être de «bonne guerre». Encore que...Mais qu´un illustre Algérien se décide, au même moment, à faire des révélations et troubler la mémoire des Algériens, cela est moins compréhensible.
Ces derniers jours, les attaques fusent de toutes parts après une relative accalmie d´une décennie d´hostilités. Un regain qui n´est pas sans s´expliquer. Les nostalgiques de «l´Algérie de papa» refusent d´accepter l´émergence d´une Algérie en passe de se débarrasser de la violence ambiante. D´un pays qui présente de forts signaux de relance économique.
D´un pays qui a repris sa place dans le concert des nations jusqu´à être consulté et sollicité pour les grands événements qui secouent le monde.
D´un pays qui prône la réconciliation nationale pour un rassemblement et une solidarité qui le rendront encore plus fort.
Autant de clignotants verts en réalité, mais rouges pour tous les déçus. La renaissance de l´Algérie irrite au plus haut point ceux qui font une fixation sur les «anciens départements français». Leur agitation observée ces derniers jours répond à un timing.
L´Année de l´Algérie, qui devra démarrer dans quelques semaines, n´est pas du tout à leur goût. Ils ne veulent pas que l´opinion française puisse, à la faveur des manifestations prévues, découvrir une Algérie riche, unie et fière de la diversité de son patrimoine culturel.
D´une Algérie qui vienne les narguer sous leurs fenêtres. D´une Algérie qui a inscrit, juste après, son élection présidentielle qui consolidera les chances de sa prospérité.
Le désir de nos «imprescriptibles» ennemis de contrer ces deux grandes échéances est évident. Venue en renfort d´une certaine presse écrite française, la chaîne Canal + a diffusé, hier soir, une «enquête» pour relancer le «Qui tue qui?». Tous ces «baisers du lépreux» resteront sans effet.
Plus curieux est ce même moment choisi par Ben Bella pour se produire sur la chaîne Al-Jazira et «remuer» notre histoire dans sa partie la plus sensible. Ce qui n´est pas sans apporter de «l´eau au moulin» de nos historiques détracteurs.
Simple coïncidence à mettre au compte de la maladresse chronique du premier Président algérien? Il faut oser y croire! A moins que pour des raisons différentes, l´objectif est le même : porter un coup au rapprochement franco-algérien.
Mauvais calcul, car l´intérêt supérieur des deux nations primera sur les agitations stériles.
Les semences de Mendès France et de Nasser sont irrémédiablement périmées.