L'Expression

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Un climat politique lourd

La nomination d´Ahmed Ouyahia à la tête du gouvernement, même si elle a permis une certaine décantation de la scène nationale, n´en a pas pour autant totalement éclairci un climat politique qui a tendance à s´alourdir de plus en plus. A l´approche de l´échéance électorale, les ambitions s´affichent timidement, mais il n´en demeure pas moins qu´elles sont bien là et remettent en cause le fragile équilibre auquel sont parvenus les décideurs, après des mois de paralysie consécutive au conflit entre le Président de la République et son ancien Premier ministre. Les distances que semble prendre Ouyahia avec le chef de l´Etat en prévision, justement, de la prochaine élection présidentielle est lourde de conséquences. Cet état de fait peut aboutir, sinon à une autre crise politique, au mieux à alourdir le climat politique à la veille d´une rentrée sociale qui ne s´annonce pas de tout repos pour l´ensemble des protagonistes activant sur la scène politique nationale.
La fameuse circulaire destinée aux militants du RND et dont la médiatisation n´est pas si innocente que cela, peut être assimilée à une candidature qui ne dit pas son nom. Ouyahia a-t-il l´intention de succéder à Bouteflika? Pour l´heure, l´homme, qui a plusieurs chats à fouetter, ne montre aucune ambition présidentielle. Cependant, en politique tout est possible. Un pareil scénario n´est pas pour détendre l´atmosphère au sein d´un Exécutif, composé déjà d´une majorité de ministres qui ont un pied dans l´opposition. Attendu sur plusieurs fronts extrêmement urgents à l´image de la reconstruction des villes détruites par le séisme et des épidémies moyenâgeuses, le gouvernement ne peut en aucun cas s´occuper de politique politicienne. Or, il semble que l´équipe d´Ouyahia, tout en faisant face à une demande pressante de la société, ne s´empêche pas de voir à l´horizon 2004. A ce propos, la multiplication des visites d´inspection du chef de l´Etat à l´intérieur du pays et dans lesquelles certains s´empressent de voir une campagne électorale avant l´heure, semble être la seule alternative qui reste à Bouteflika pour jauger sa popularité, à défaut de ses soutiens traditionnels.
A neuf mois de la présidentielle, force est de constater que les trois hommes politiques les plus importants du pouvoir en Algérie (Ouyahia, Benflis et Bouteflika) sont apparemment aux antipodes les uns des autres. Chacun semble croire dur comme fer à sa capacité de convaincre la majorité des électeurs. En l´absence d´une implication directe de l´armée dans cette bataille, il est à craindre une dispersion des voix républicaines au profit d´un candidat islamiste fédérateur, ce qui serait le pire des cas de figure.
Mais en neuf mois, beaucoup de choses peuvent se produire. Attendons pour voir.

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