Hausse du pétrole dans un contexte d'optimisme quant à une solution à la Grèce
Les prix du pétrole grimpaient jeudi lors des échanges européens, boostés par l'espoir de voir la Grèce adopter un nouveau plan d'austérité à même de débloquer une nouvelle aide internationale au pays, mais aussi par les inquiétudes pesant sur l'offre mondiale de brut.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'échangeait à 117,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, grimpant de 56 cents par rapport à la clôture de mercredi, après avoir grimpé en matinée à 118,17 dollars, un sommet depuis début août.
Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange, le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance gagnait 45 cents à 99,16 dollars.
«Les opérateurs se montrent optimistes sur le dossier grec et l'issue des négociations autour de la restructuration de la dette du pays, notamment parce que les dirigeants grecs ont laissé entrevoir des avancées décisives ce jeudi», expliquent les experts.
Une cure d'austérité renforcée en Grèce permettrait de débloquer une nouvelle tranche d'aide internationale à Athènes, cruciale pour éviter un défaut de paiement du pays en mars, une perspective qui rassurait les marchés des matières premières et revigorait l'euro face au dollar.
La hausse du dollar offrait un coup de pouce supplémentaire aux achats du brut, libellés dans la monnaie américaine, rendus plus attractifs pour les investisseurs munis d'autres devises.
Les prix du brut, enfin, restaient tirés vers le haut par les inquiétudes croissantes sur les approvisionnements pétroliers, en particulier en provenance d'Iran, alors que les tensions entre Téhéran et les pays occidentaux restent vives, mais aussi d'Afrique, ajoutait-on.
Les investisseurs continuaient ainsi de surveiller la situation au Nigeria, premier producteur d'Afrique, secoué en début de semaine par une série de troubles.
Par ailleurs, le Soudan du sud a stoppé fin janvier sa production, habituellement de 350.000 barils par jour, en raison d'un différend avec le Soudan, qu'il accuse de détourner une partie du pétrole sud-soudanais transitant sur son territoire.
Le marché restait cependant sur ses gardes, après avoir été sévèrement refroidi mercredi par les chiffres hebdomadaires du Département américain de l'Energie (DoE), qui a fait état d'une demande de pétrole toujours médiocre aux Etats-Unis et d'une hausse nette et inattendue des stocks de produits raffinés sur la semaine écoulée.