L'Expression

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De Ghaza au village d'Oradour-sur-Glane en France

Le deux poids, deux mesures de l'Occident

Cette barbarie qui dépasse l'entendement à laquelle les VRP chargés de «vendre» la bonne conscience devraient répondre: la vie d'un Israélien vaut-elle, à leurs yeux, dix fois plus que celle d'un Palestinien?

L'Histoire est un éternel recommencement et à force de se répéter, il lui arrive de bégayer. Le génocide que les sionistes sont en train de commettre contre des populations civiles à Ghaza s'est déjà produit dans un passé relativement récent, mais à petite échelle. Rappelons-nous du village d'Oradour-sur-Glane en France, théâtre d'un massacre de civils, en juin 1944, devenu aujourd'hui, un symbole de la barbarie nazie. En juin 1944, près de 700 villageois, hommes, femmes, enfants sont massacrés dans le ce village français par l'armée hitlérienne. Le chiffre de 700 villageois paraît, aujourd'hui, infinitésimal par rapport au massacre commis à Ghaza. Ainsi, en seulement deux semaines de bombardements aveugles et sans discernement, l'entité sioniste a commis 12 Ouradour-sur-Glane sur les Palestiniens, avec un bilan de près de 10000 morts... le nombre d'enfants assassinés à Ghaza avoisine les 4000 morts, soit cinq fois le massacre d'Ouradour-Sur-Glane. Ce décompte macabre est moralement nécessaire pour expliquer aux «bonnes consciences» européennes, françaises et américaines, l'ampleur de la tragédie que les sionistes essaient de rendre invisible.
Dans leur rhétorique «humaniste», les Occidentaux nous ressassent à l'envi que «chaque vie humaine est précieuse et mérite d'être protégée et respectée, indépendamment de la nationalité, de la race ou de la religion». C'est leur propre philosophie à laquelle, hélas, ils ne croient pas! Les cas d'Oradour-sur-Glane et de Ghaza sont édifiants surtout par la manière avec laquelle les Occidentaux réagissent aux deux drames. On s'émeut pour le premier, même 70 ans après et on passe sous silence le second, même s'il se déroule sous nos yeux avec des images déchirantes.
Il est humain de réagir avec émotion face à un drame qui touche profondément un pays, dites-vous? Pour les Occidentaux, l'indignation et la compassion sont «servies» à la carte. Les coeurs se serrent, les larmes coulent mais pour Israël. Alors que Ghaza croule sous un déluge de bombes, les Occidentaux regardent ailleurs. Pourquoi un drame dans un pays suscite-t-il des réactions passionnées et une aide immédiate, tandis qu'un drame similaire, voire pire, dans un autre pays, est traité avec indifférence? Ce comportement soulève des questions morales et éthiques fondamentales. Cette barbarie qui dépasse l'entendement à laquelle les VRP chargés de «vendre» la bonne conscience devraient répondre: la vie d'un Israélien vaut-elle, à leurs yeux, dix fois plus que celle d'un Palestinien? La réponse est un retentissant non! Chaque vie humaine est précieuse et mérite d'être protégée et respectée.

La Palestine est déjà un État
Durant cette période d'occupation de la France par l'Allemagne nazie, Jean Moulin a mis en place une résistance intérieure pour contrer l'ennemi nazi. Pour les Français, ces combattants étaient évidemment des «résistants». Mais la France coloniale qui s'était inspirée des méthodes barbares de son occupant nazi a reproduit les mêmes pratiques durant la guerre en Algérie en qualifiant les combattants de la glorieuse Armée de Libération nationale (ALN) de «terroristes». Et voilà que les Occidentaux reproduisent la même rengaine avec la résistance palestinienne qu'ils qualifient de «terroriste» et à laquelle ils reprochent de prendre des otages. Mais Israël n'a-t-il pas saisi ce prétexte pour prendre à son tour en otage une population entière à Ghaza, qu'elle affame, avant de s'adonner à un horrible massacre sans distinction? Cela autorise-t-il Israël à faire usage de bombes à fragmentation, à phosphore ou à uranium allégé? À Ghaza, l'entité sioniste a franchi le Rubicon de la barbarie.
En droit international, la Palestine est déjà un État même s'il n'est qu'un État observateur à l'ONU. Depuis le 13 juin 2014, la CPI (Cour pénale internationale) peut juger les crimes commis sur saisine de la Palestine pour exiger des jugements sur les crimes de guerre, les crimes contre l'humanité, ou des génocides commis sur le territoire palestinien par l'entité sioniste
Faut-il rappeler que depuis février 2021, les juges de cette même Cour ont déterminé que la Palestine était bien un État aux termes de son Statut? Ces juges ont d'ailleurs tracé les limites du territoire palestinien, qui incluent Ghaza et la Cisjordanie. De ce fait, la CPI, la Cour internationale de justice des Nations unies ou auprès des juridictions internationales, Ghaza est considéré comme territoire palestinien, et censé être entièrement soumis aux exigences du droit international face à l'agression génocidaire de l'entité sioniste.
Si ces précisions sont nécessaires à la compréhension du génocide qui se déroule à Ghaza, cela explique également la légitimité de la réaction des États, tels que l'Algérie, entre autres, à qualifier un crime international quant il s'agit de le qualifier, en critiquant, ouvertement, le deux poids, deux mesures, de l'Occident face à la boucherie de Ghaza.
Car il s'agit de rendre invisible le peuple palestinien après l'avoir déshumanisé. Les sionistes ont d'abord commencé à traiter les Ghazaouis «d'animaux» comme première étape du génocide. Il s'agit de leur nier leur essence humaine, les sous-qualifier pour permettre, à terme, leur extermination physique.

Netanyahu, digne héritier du nazisme
Les nazis avaient fait pareil quand ils ont décidé de l'extermination des juifs européens en les qualifiant d'un nom d'animal (cochon), pour leur nier leur condition humaine. La schizophrénie de Netanyahou est de reproduire, à l'identique avec les Palestiniens, ce que les nazis ont fait subir à son peuple. Le tout avec le lâche assentiment d'une communauté internationale qui ne sait plus identifier les concepts. Pourtant, tous savent, que l'entité sioniste à Ghaza viole les cinq principes fondamentaux en droit international humanitaire: «Principe d'humanité. De précaution. De distinction. De proportionnalité et d'interdiction des maux superflus et des souffrances inutiles». L'armée sioniste les a toutes bafouées en une journée et l'agression terrestre de Ghaza va faire basculer les Palestiniens dans une équation inconnue.
Peut-on oser qualifier le génocide comme l'ancien procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo, qui a eu la lucidité de dire qu'«un blocus total de Ghaza pourrait être considéré comme un crime contre l'humanité et un génocide. Cette affaire pourrait faire l'objet d'une enquête de la Cour pénale internationale».
Oui, un crime contre l'humanité n'a pas besoin qu'il soit qualifié ainsi à cause d'un conflit armé. L'agression sioniste est un crime contre l'humanité du fait que c'est une attaque «généralisée ou systématique à l'encontre d'une population civile», comme le prévoit l'article 7 du Statut de Rome de la Cour pénale internationale. C'est le droit international qui le stipule, rédigé par ces mêmes Occidentaux.
Les violations des droits de l'homme commises à Ghaza cochent toutes les cases du crime contre l'humanité. Ironiquement, elles cochaient toutes les cases que les nazis ont appliquées sur les juifs: le meurtre, l'extermination, la déportation, le transfert forcé de la population...les sionistes ont même rajouté leur touche en privant d'eau, d'électricité ou d'accès à la nourriture toute une population civile, appliquant sur Ghaza, un siège sans différenciation. Netanyahu restera dans l'Histoire comme un digne héritier du nazisme.

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