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APRÈS QUINZE ANNÉES D’EXIL

Le général Aoun revient au Liban

Il était accompagné de membres de sa famille ainsi que d’une cinquantaine de journalistes, photographes et cameramen.

La ville chrétienne de Jounieh, au nord de Beyrouth, a été secouée par un attentat dans la soirée de vendredi dernier, faisant 22 blessés. C´est dans cette atmosphère empreinte de psychose et d´incertitude que le général Michel Aoun, contraint à l´exil à la fin de la guerre du Liban, a quitté, hier Paris pour Beyrouth. Figure de l´opposition, le général Aoun a embarqué à l´aéroport Roissy-Charles de Gaulle à 11h 35 locales à bord d´un avion spécialement affrété. «Je quitte la France avec un sentiment mitigé. Je suis très ému parce que j´y laisse une part de mon coeur après 15 ans d´exil, mais je ressens aussi une grande émotion parce que je rentre dans mon pays», a-t-il confié à l´AFP. Il était accompagné de plusieurs proches et membres de sa famille, ainsi que d´une cinquantaine de journalistes, photographes et cameramen.
Le retrait de l´armée syrienne de son pays, la nomination d´un nouveau chef de gouvernement, approuvée par le Parlement, constituent les principales motivations de ce retour. Dès son arrivée à Beyrouth dans l´après-midi, le général Aoun, âgé de 70 ans, s´est rendu sur la tombe du soldat inconnu, symbole des souffrances passées pendant quinze ans de guerre civile, et de la nécessaire réconciliation entre Libanais. Immédiatement après, il a déposé une autre gerbe sur la tombe de l´ex-Premier ministre Rafik Hariri dont l´assassinat, le 14 février, a provoqué une profonde crise et hâté le retrait des troupes syriennes, achevé le 26 avril. Michel Aoun est ensuite allé à la rencontre des Libanais auxquels il s´adressera, place des Martyrs, rebaptisée place de la Liberté. Beaucoup de jeunes Libanais de la diaspora sont déjà rentrés des Etats-Unis, de France et d´ailleurs pour être présents sur cette place, selon l´entourage du général. Victime d´au moins deux tentatives d´attentat (mai 1989 à Chypre et octobre 1990 à Beyrouth), le dirigeant chrétien assure ne pas craindre pour sa vie, en soulignant que la responsabilité de sa sécurité au Liban «reviendra au gouvernement libanais». Ce retour au pays a été ponctué de la nouvelle sortie de l´un des principaux chefs de l´opposition, le druze Walid Joumblatt, qui a appelé, hier, dans une déclaration au siège du Parlement, au «limogeage» du président libanais pro-syrien Emile Lahoud avant la tenue des élections législatives qui commencent le 29 mai. Accusant M.Lahoud de chercher à «saboter» l´adoption d´une nouvelle loi électorale, M.Joumblatt a affirmé qu´»il faut trouver une formule pour obtenir le limogeage d´Emile Lahoud, afin que nous puissions adopter une loi électorale acceptée par tous». Il convient de rappeler que la Constitution libanaise ne comporte pas de procédure de destitution du président de la République, dont le mandat ne peut être modifié que par un amendement constitutionnel. Rappelons que des centaines de Libanais se sont rassemblées la semaine dernière au centre de la capitale, pour exiger la libération du chef milicien Samir Djaâdja emprisonné depuis la fin de la guerre civile.

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