L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

La colère des étudiants monte aux Etats-Unis et en France

Une lame de fond pour Ghaza

De Los Angeles à Atlanta, d'Austin à Boston et Chicago, le mouvement d'étudiants américains pro-palestiniens grossit d'heure en heure, après être parti, il y a plus d'une semaine, de l'université Columbia, à New York. Pendant qu'une délégation égyptienne était hier à Tel-Aviv pour tenter, selon des médias, de relancer les négociations au point mort sur une trêve, associée à une libération d'otages retenus dans la bande de Ghaza, l'agression criminelle fait rage depuis le 7 octobre dans le territoire palestinien et s'étend peu à peu à la frontière sud du Liban où l'armée sioniste évoquait hier la mort d'un civil. Aux Etats-Unis, la colère des étudiants a pris une ampleur qui n'est pas sans rappeler les grandes mobilisations contre la guerre du Vietnam au terme de laquelle l'armée américaine avait concédé sa première débandade à la mesure de celle, plus récente, en Afghanistan. Face à des centaines d'étudiants qui font front dans les campus et crient leur refus des crimes sionistes à Ghaza, des policiers antiémeute, la menace d'un appel à la garde nationale par des élus du Congrès et des responsables à la Maison-Blanche ainsi que des arrestations massives n'ont pu contenir la vague de protestation contre l'agression barbare sioniste dans les universités américaines. Celle-ci qui s'élargit d'heure en heure a même traversé les océans pour provoquer une onde de choc en France. Depuis jeudi, à Sciences-Po, la célèbre institution de l'Hexagone, plusieurs centaines d'étudiants manifestent, au coeur même de la capitale française, Paris, leur solidarité avec le peuple palestinien et leur condamnation de la «complicité» du gouvernement français dans le «génocide» israélien à Ghaza. Ils dénoncent également la «répression» depuis le 7 octobre, de tous les rassemblements de protestation contre les exactions sionistes à Ghaza et en Cisjordanie occupée. «De Paris à Ghaza, résistance! Résistance!», «Vive la Palestine», «Macron complice», sont quelques- uns des slogans scandés par les manifestants, à ce jour. Les étudiants sont vent debout depuis que une escouade des Compagnies républicaines de sécurité (CRS), a tenté, jeudi soir, de les arrêter. Mercredi et jeudi, les arrestations ont été nombreuses dans les universités de Los Angeles, Boston et Austin(Texas) où les protestations contre le soutien américain à Israël rassemblent toujours des milliers d'étudiants. Partout, dans le pays, on voit des étudiants et des élèves monter des camps de fortune dans les campus pour mener un mouvement de dénonciation dusoutien militaire des Etats-Unis à Israël et de la catastrophe humanitaire dans la bande de Ghaza. Ils sont alors confrontés à un assaut des policiers antiémeute, parfois appelés par les directions des universités. À Columbia, université new-yorkaise, la direction a dû néanmoins ajourner hier la date limite pour l'évacuation du campus et sa présidente, Minouche Shafik, a démenti tout appel à la police, après les dizaines d'arrestations effectuées quelques jours plus tôt. «Ils nous traitent de terroristes, ils nous traitent de violents. Mais le seul outil dont nous disposons ce sont nos voix», explique une des étudiantes engagées dans le rassemblement pro-palestinien.ÀA Atlanta, l'université Emory, a vécu jeudi des affrontements brutaux au cours desquels la police a évacué violemment des étudiants, selon les images des réseaux sociaux, des agents chimiques irritants ayant été utilisés contre eux. Le phénomène continue à s'étendre, de jour en jour, et révèle à quel point une lame de fond est en train de traverser les consciences aux Etats-Unis et, aussi, en France. 

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours