Arkab recadre le débat

La réunion ministérielle des pays membres du forum des pays exportateurs de gaz s'est tenue, hier vendredi au sein du CIC, avec une participation importante à ce conclave. Dans un long discours, Mohamed Arkab, ministre de l'Énergie et des Mines a pointé les grands axes de la politique énergétique de l'Algérie, en faisant le point sur les défis et les challenges qui guettent les pays producteurs de gaz. Une allocution qui pourrait englober les grands axes de ce que sera la déclaration finale d'Alger. Ainsi, il confiera que ce sommet constitue «une étape importante et distinguée pour consolider le dialogue et la coopération active entre les pays membres du forum, en vue d'élaborer des recommandations et des propositions efficaces, pour la soumettre au Sommet des chefs d'État et gouvernement». Pour Arkab, ce travail va permettre au sommet des présidents de prendre les décisions et relever les défis auxquels feront face nos pays dans l'avenir. Il enchaînera en confiant que «C'est un honneur pour l'Algérie d'accueillir ce sommet.» Faisant référence aux instructions et la supervision directe du président de la République de cet évènement, il confiera que l'Algérie ne lésinera sur aucun moyen pour réussir les travaux et les évènements de cet important sommet. «Sur instructions du président de la République, le gouvernement a mis les bouchées doubles pour la réussite de cet évènement, afin de permettre aux chefs d'État et gouvernement, membres du Forum, de débattre les plus importantes questions, en relation avec la coopération dans le cadre du développement et de l'appui du rôle du gaz naturel dans la réalisation du bien-être dans nos pays.» Arkab a également estimé que cela contribuera également à réaliser la sécurité énergétique mondiale. Le ministre de l'Énergie rappelant le rôle pionnier de l'Algérie dans l'industrie gazière, et son statut de membre fondateur du forum, a souligné l'ampleur des investissements que l'Algérie a consentis et continue de consentir dans les différents axes, à savoir l'exploration, le développement, le traitement, le transport et la commercialisation du gaz naturel. Il mettra également en exergue l'ambition de l'Algérie quant à «consolider sa position de fournisseur historique et fiable du gaz naturel, et continuer à respecter ses engagements, et veiller à instaurer le dialogue permanent avec ses partenaires, en vue de trouver les solutions adéquates pour faire face aux défis de l'industrie gazière». Arkab a fait valoir «les réserves importantes en matière de gaz, dont dispose l'Algérie et sa position géographique stratégique qui lui confère la primauté dans les marchés mondiaux, sans compter la présence d'une infrastructure importante dans l'ensemble des chaînes de valeur, qui vont lui permettre de réaliser sa sécurité énergétique et contribuer à la satisfaction de la demande mondiale, à travers l'exportation de quantités importantes de gaz via les deux gazoducs et le GNL, en direction de différentes destinations mondiales». Il confiera, par ailleurs, que cette «réunion se tient dans le sillage de grands changements géopolitiques et structurels au sein des marchés énergétiques, et plus particulièrement le gaz. Ce qui nous impose d'étudier et de traiter les questions principales, notamment la transformation progressive vers une économie mondiale qui s'appuie sur des sources d'énergie propres, afin de faire face aux défis des changements climatiques...». Pour le ministre de l'Énergie, cette question représente une occasion également pour faire valoir le rôle du gaz en tant qu'énergie propre du futur. Arkab a confié qu'il ne fait aucun doute, «selon les nombreuses études dont celles élaborées par le Gecf, que le gaz jouera un rôle essentiel dans la réalisation d'une transition énergétique, subtile et équitable sur le long terme».
Bifurquant sur l'aspect de l'intensification des investissements à consentir, il estimera nécessaire d'amorcer «un dialogue permanent et sérieux entre les pays producteurs et ceux consommateurs, afin d'édifier une vision commune, qui admet le rôle croissant du gaz naturel dans le mix énergétique mondial, en sa qualité de source durable et compétitive garantissant la sécurité énergétique, à condition d'une valorisation juste et meilleure pour l'ensemble».Quant au volet de la technologie, Arkab estimera qu'elle «sera déterminante pour l'avenir du gaz naturel».