L'Expression

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S’ADRESSANT AUX HOMMES D’AFFAIRES AMERICAINS

Bouteflika tente de séduire

En marge de l’Assemblée générale de l’ONU, le chef de l’Etat tente de charmer les investisseurs US.

Dans un discours prononcé devant un parterre d´hommes d´affaires américains, Bouteflika a esquissé tous les avantages que procure l´Algérie aux investisseurs étrangers, mettant en exergue «les réformes des structures de l´économie (qui) ont été menées au rythme maximum compatible avec notre vision d´une «libéralisation à visage humain» dans un contexte de chômage élevé». Le chef de l´Etat a usé de tous les arguments pour convaincre les patrons d´industrie américains à s´intéresser à l´Algérie. Il a, pour ce faire, évoqué l´excellence des relations politiques entre Washington et Alger et rappelé le destin commun des deux nations face à la menace terroriste, tout en rappelant l´affreux traitement réservé à l´Algérie par le terrorisme islamiste. Se voulant également pragmatique, le chef de l´Etat a affiché l´ambition de l´Algérie de «contribuer à la sécurité énergétique des Etats-Unis et de constituer à ce titre un maillon essentiel de la politique énergétique des Etats-Unis en direction de l´Afrique». Une sorte d´offre de service que le Président de la République entend fructifier en exigeant en retour, un véritable intéressement de la sphère d´affaires US par rapport à une nation, considérée par l´administration Bush comme un Etat pivot dans les régions méditerranéenne et africaine. Aussi, tout en saluant la décision de l´Eximbank qui a ramené le risque Algérie du niveau 5 au niveau 4, le Président de la République a souligné que «parmi les multiples avantages consentis aux investisseurs étrangers, le droit, peu répandu dans notre région, de détenir jusqu´à 100 % du capital des sociétés en Algérie».
L´argumentaire du chef de l´Etat a beau être recevable, il n´en demeure pas moins que la frilosité des investisseurs à venir en Algérie est une réalité de tous les jours. Cette attitude est justifiée, soulignent les fonctionnaires algériens en poste à New York, par l´instabilité politique qui a caractérisé l´Algérie depuis des années et qui ne donne franchement pas une image positive du pays. Les diplomates algériens disent que les hommes d´affaires américains voient d´un très mauvais oeil le conflit qui oppose Bouteflika à Benflis et suivent le feuilleton politico-médiatique qui, non seulement ne fait pas la part belle au pouvoir, mais met en doute également le bien fondé de la volonté de démocratisation de la vie publique en Algérie.
En fait, en s´adressant aux hommes d´affaires américains, le chef de l´Etat veut recoller les morceaux et corriger une vision loin d´être reluisante. En tout état de cause, le commentaire de l´envoyé spécial d´un journal proche de la présidence, qui s´avère être, comme par hasard, le directeur de ce journal et exprime le désarroi du cercle présidentiel, affirme: «Le président de la République tente (...) d´expliquer les enjeux véritables qui sous-tendent les crises qui secouent régulièrement le pays». Sans commentaire.

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