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YACEF SAÂDI À PROPOS DE LA BATAILLE D’ALGER

«C’est un film immortel !»

Evoqué l´année dernière par les officiers du Pentagone en raison «de similitudes entre la situation en Irak et la guérilla urbaine à l´époque de l´Algérie coloniale», La Bataille d´Alger, film réalisé en 1966 par le cinéaste italien Gillo Pontecorvo et produit par Yacef Saâdi, chef historique de la Zone autonome d´Alger (ZAA) et également propriétaire de l´ex-Casbah-Films, connaît actuellement un succès triomphal à travers le monde. D´où, d´ailleurs, sa sélection hors compétition au prestigieux festival cinématographique de Cannes. Hier, au centre de presse Mohamed-Abderrahmani d´El Moudjahid, Yacef Saâdi s´est essayé, en présence de nombreux combattants de la ZAA ainsi que de la soeur de Larbi Ben M´hidi, d´expliquer les raisons ayant provoqué la régénération, dans le monde, de son long métrage. De fait, l´ancien patron de la résistance algéroise situe la genèse du phénomène dans les contacts qu´il a affirmé avoir eus avec un agent de la CIA et l´ancienne ambassadrice des Etats-Unis, Mme Janet Sanderson. Le but de ces derniers, dont le pays était engagé dans la guerre en Irak, était d´avoir une connaissance plus concrète sur les techniques de la «guérilla urbaine» employées par Yacef Saâdi à l´époque où il dirigeait de main de maître la résistance contre le colonialisme dans la capitale. Accusé, à ce propos, d´avoir donné un «coup de pouce» aux Américains, en butte actuellement à une résistance farouche menée par le peuple irakien, l´orateur s´en lave les mains et dit avoir mis en garde les responsables du Pentagone «qu´il a rencontrés» contre l´efficacité et la force de la résistance des Irakins qu´il affirme, haut la main, soutenir. «Je leur ai vivement dit qu´ils allaient perdre leur bataille en Irak», n´a-t-il cessé de répéter. Néanmoins, le succès américain de la Bataille d´Alger, Saâdi l´explique aussi par le génie de son réalisateur (Lillo Pentercorvo) lequel, précise ce dernier, avait illustré, avec adresse, une période cruciale de la Guerre de libération nationale. «C´est un film immortel», s´en vante le conférencier qui dit être «très fier» d´être un ambassadeur de l´histoire et la culture algérienne. Une «cause» pour laquelle il déclare poursuivre «jusqu´au bout» son combat. Trouvant du mal à recentrer le débat autour du thème prévu, en raison des questions «qui irritent», posées par les journalistes, mais aussi par certains anciens moudjahidine, Yacef Saâdi en a habilement éludé celle - posée par une journaliste - relative à «sa complicité dans l´arrestation de Larbi Ben M´hidi», membre du CCE et grand stratège de la Révolution.

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