Dans les coulisses du Sommet

L´ambiance à l´hôtel Sheraton était, hier, aux couleurs africaines. Le hall du prestigieux établissement de la côte algéroise fourmillait de monde. Entre membres des différentes délégations et autres représentants de la presse africaine, les participants donnaient une impression de grande sérénité. De petits groupes se sont formés ici et là, selon que les membres soient anglophones ou francophones. Une différence qui n´encourage pas, au premier abord, la convergence des énergies du continent, mais qui, vraisemblablement, ne constitue pas une entrave majeure aux retrouvailles interafricaines. Et pour preuve, les réunions préparatoires du Sommet, réunissant des experts maniant les deux langues, ont bel et bien été tenues ces deux derniers jours. Jusqu´à hier, les experts planchaient encore sur le document final à soumettre aux chefs d´Etat. Réunis dans des salles de conférence de l´hôtel, les experts africains ont su garder jalousement le principe du huis clos de sorte qu´aucune information ne filtre sur les discussions que d´aucuns parmi les présents dans les salons du Sheraton augurent de leur caractère serein.
«Globalement, les problèmes et les visions de l´ensemble des pays africains sont assez convergents pour que l´on puisse redouter des divergences dans les appréciations que feront les experts», relève l´une des nombreuses personnes présentes, hier, dans le hall de l´hôtel qui, fait notable, sont en majorité des jeunes. Quant à l´évaluation du parcours fait par le Nepad en 3 ans d´existence, les hommes et les femmes que L´Expression a approchés font montre de leur satisfaction. Ils évoquent, pour ce faire, les chiffres de la croissance et autres grands projets structurants dont ont bénéficié de nombreux pays africains, dans le cadre, justement, du Nepad. Loin de tomber dans une forme d´autosatisfaction stérile, les jeunes membres des différentes délégations, ainsi que les journalistes africains, reconnaissent la difficulté du chemin qui reste à parcourir pour aboutir à des résultats à même d´inverser le processus d´immigration clandestine, principal facteur d´évaluation du développement humain de très nombreux pays du continent noir. Cela dit, des représentants des pays qui ont connu la guerre civile, tiennent à mettre en exergue le retour de la paix dans leurs contrées, considérant cela comme un pas de géant dans le processus de sortie de crise.
Deux journalistes de la télévision burundaise mettent en avant le rétablissement de la sécurité dans leur pays et la pratique démocratique naissante, pour signaler les avancées du Burundi et disent que leur pays mise très sérieusement sur le Nepad pour amorcer son développement socio-économique.
En fait, loin des ambiances protocolaires, l´on a senti une véritable prise de conscience de tous ceux qui ont été la cheville ouvrière des deux Sommets qui vont se tenir aujourd´hui au Sheraton.