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RASSEMBLEMENT DEVANT LE TRIBUNAL DE SIDI AÏCH

Dix arrestations dont trois délégués

Les citoyens ont pressé le pas pour livrer tout le quartier aux face-à-face habituels.

Le rassemblement de protestation initié par la Coordination intercommunale de Béjaïa, hier, devant le tribunal de Sidi Aïch (45 km de Béjaïa) n´a pu être mené à terme en raison de l´intervention musclée des services de sécurité pour disperser les participants, évalués à quelques centaines d´individus tous âges confondus, qui se sont mobilisés pour la circonstance. Dix manifestants, dont trois délégués de la ville de Sidi Aïch (Mourad Chekour, Abdelhafid Ilerkan et Boubekeur Kerouch) ont été arrêtés et conduits au commissariat de Béjaïa. Selon un témoin oculaire, un des jeunes arrêtés aurait été brutalisé par les policiers.
Prévue à 9h, cette action, qui entre dans le cadre des décisions entérinées lors du conclave extraordinaire tenu à Akfadou, avait pour objectif «l´exigence de la libération immédiate et inconditionnelle des manifestants et délégués interpellés avant et pendant l´opération d´empêchement des élections locales du 10 octobre». Cette riposte à la fermeté des pouvoirs publics s´était donc soldée par de nouvelles arrestations qui ne manqueront pas de peser lourd sur le climat déjà délétère.
Les participants, venus des différentes régions de la wilaya de Béjaïa, n´ont commencé à se rassembler devant l´édifice juridique qu´une heure après, soit à 10 heures, le temps nécessaire pour s´assurer du degré de la mobilisation qui, eu égard au nombre de localités concernées par ce rassemblement, n´était pas celle des grands jours. Scandant des slogans en faveur des détenus et d´autres hostiles au pouvoir, les participants commençaient, dès les premières minutes, à être gagnés par une inquiétude grandissante si bien qu´à la vue des premiers éléments des CNS quittant la cour du tribunal, un mouvement de panique générale s´empara de la foule qui opère un repli stratégique, pour éviter, sans doute, les interpellations, en se dispersant dans plusieurs directions. Mais c´était sans compter sur la détermination des forces de l´ordre qui procèdent directement aux premières interpellations. D´autres participants, notamment, les jeunes plus nombreux, reviennent à la charge en s´en prenant aux forces de sécurité à coups de pierres et autres projectiles. Conséquemment, les commerces des alentours baissent rideaux. Les citoyens accélèrent le pas pour livrer tout le quartier aux face-à-face habituels qui n´ont duré qu´une demi-heure avant que l´activité normale ne reprenne dans cette ville. Même les habituels affrontements qui se produisent en de pareilles circonstances à hauteur du commissariat n´ont pas eu lieu. Très rapidement la ville se replie de nouveau. Les citoyens, qui ont pris le soin de s´éloigner des troubles, ont retrouvé leur ville pour vaquer normalement à leurs occupations donnant l´impression d´être complètement indifférents à ce qui s´était produit. D´autres foyers de tension risquent, enfin, de voir le jour aujourd´hui à l´occasion des sit-in programmés au chef-lieu des communes pour «empêcher l´installation des nouvelles Assemblées populaires communales».

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