L'Expression

{{ temperature }}° C / {{ description }}

Cité introuvable.

OUYAHIA INTERPELLE LES BANQUES

Du simple guichet à la part de risques

Il a ainsi remis au goût du jour la privatisation des entreprises publiques qui est l’objet de tant et tant de controverses.

Parmi les sujets abordés dans son intervention en réponse aux questions des sénateurs, Ouyahia a demandé aux banquiers d´être plus imaginatifs. L´assainissement des entreprises publiques a créé des surliquidités que les banques, de toute évidence, ne mettent pas à profit. Leur frilosité à accorder des crédits est toujours présente.
Leur exigence de garanties extrêmes complique la tâche aux investisseurs. Il faut dire que le banquier algérien intègre mal la part de risque que doit prendre toute institution financière dans ses activités courantes. Celui-ci s´accroche généralement aux garanties immobilières dont la valeur ne doit pas trop s´éloigner de celle de la participation bancaire souhaitée. L´état du foncier en général, du foncier industriel notamment, ne permet pas en particulier en l´état actuel des choses de remplir les conditions exigées par les banques. C´est pourquoi Ouyahia suggère de revenir aux zones industrielles aménagées et au système de concession qui permettra aux investisseurs d´être agréés par leurs partenaires financiers. Il leur suggère aussi de se concerter en vue de mettre en place les mécanismes nécessaires à la création d´un fonds commun de garantie qui les prémunira, ainsi que les investisseurs d´ailleurs, contre tous les risques liés au crédit.
Au terme d´une telle réflexion et de la mise en oeuvre de structures adéquates, les surliquidités n´auront plus de raison de rester, improductives, dans les coffres des banques. Cela pour les mesures en faveur de l´investissement. Pour la relance économique d´une manière plus générale, M.Ouyahia, tout en rappelant que la Banque centrale vient de baisser son taux de réescompte, a déploré que les banques publiques n´aient pas adopté la même mesure. C´est autant de points que le Chef du gouvernement a relevés pour inciter les banquiers a plus d´efficacité. Pour les amener à être plus créatifs en vue d´accompagner et de jouer pleinement leur rôle dans le redressement en cours du secteur économique.
En outre, Ouyahia est revenu sur la nécessité de privatiser les entreprises dans «des secteurs concurrentiels et marchands». L´Etat «ne peut plus continuer à gérer des limonaderies et des biscuiteries», a-t-il ajouté. Il a ainsi remis au goût du jour la privatisation des entreprises publiques qui est l´objet de tant et tant de controverses. Par son message, Ouyahia a clairement signifié que le processus suivra son cours tout en insistant cependant sur l´implication du partenaire social.
D´une manière plus globale, le Chef du gouvernement a rappelé: «Tout le monde connaît et invoque la dette extérieure, mais très peu savent qu´une dette publique interne existe aussi.»
Son évaluation est de l´ordre de 1000 milliards de dinars dont 800 milliards pour le seul assainissement des entreprises. Les surliquidités dont disposent, sans en tirer profit, actuellement les banques proviennent de là. Le gouvernement les met donc en demeure de réagir. A elles de trouver les voies et moyens d´y parvenir.
En faisant preuve de plus de dynamisme et d´engagement. Et de se départir de ce rôle de simple guichet dans lequel elles semblent se complaire.

De Quoi j'me Mêle

Placeholder

Découvrez toutes les anciennes éditions de votre journal préféré

Les + Populaires

(*) Période 7 derniers jours