UN COMPLEXE SIDÉRURGIQUE SERA IMPLANTÉ À JIJEL
Indiens et Japonais se disputent le projet
Après les Emiratis, c´est au tour des Egyptiens d´abandonner leurs projets d´investissement en Algérie. Eemar a déjà choisi cette voie et il est suivi par El Izz Steel. Il comptait investir dans la production du rond à béton, dans la zone de Bellara, à Jijel. L´annulation du projet a été confirmée par Hamid Temmar, ministre de l´Industrie et de la Promotion des investissements. Il s´exprimait ainsi, jeudi dernier, en réponse à une question orale d´un député de l´APN.
Il révèle que trois nouvelles offres pour la réalisation de projets sidérurgiques dans la zone industrielle de Bellara à Jijel, sont en cours d´étude au niveau de son ministère.
Le ministère est en train d´étudier trois offres des groupes Mitsui (Japon) et ArcelorMittal (Inde) pour la réalisation de ces projets sidérurgiques, a dit Temmar, ajoutant qu´il y a un autre opérateur en lice. Il précise que la superficie limitée de la zone (quelque 500 hectares) ne permet pas d´accepter plus de deux d´entre eux.
Ces offres interviennent après le récent gel du projet de la société égyptienne El Izz steel qui comptait investir dans la production du rond à béton dans la zone de Bellara, a rappelé le ministre.
«Nous avions entamé les discussions avec El Izz mais les évènements entre l´Algérie et l´Egypte, suite au match de football, et la crise économique internationale ont conduit au gel total du projet», a-t-il déclaré. Le groupe industriel égyptien, El Izz Steel, devait investir 1,25 milliard de dollars pour construire un complexe sidérurgique à Jijel.
Avec ce nouveau recul d´un investisseur, l´Algérie se trouve encore une fois confrontée aux conséquences de la crise financière mondiale. Elle ne recueille que peu d´investissements étrangers à cause de cette situation.
Pourtant, certains n´hésitent pas à surestimer les capacités de l´Algérie à attirer les IDE. C´est le cas de l´expert économique international Malek Serraï qui avait affirmé avant le début de la crise que l´Algérie peut attirer des investissements arabes de plus de 100 milliards de dollars à moyen terme, soit d´ici 2014. A condition d´améliorer les prestations administratives et du système financier et bancaire et de résoudre le problème du foncier.