L'abstention politique se dissipe

L' élection présidentielle du 7 septembre s'annonce sous de bons auspices. À un peu plus de quatre mois de la date fatidique de cette joute électorale, un nouveau décor politique est d'ore et déjà planté.
La scène politique est, depuis quelques semaines, en proie à une sorte de décantation à rebours où la classe politique s'emballe, presque de manière innée. Responsabilité et conscience semblent être les maîtres-mots qui caractérisent les premières démarches et les actions entreprises par l'ensemble des acteurs politiques et des formations partisanes.
A priori, les premières constations mettent en relief ce consensus national autour d'un projet politique national, que les acteurs de la classe politique nationale semblent avoir adopté à l'unanimité.
Le camp de l'abstention, qui avait la peau dure en Algérie, semble céder le pas à un enthousiasme politique national révélateur. En tout cas, pour le moment, l'abstention n'est plus au menu des déclarations ou même des discussions politiques sur la scène nationale. On est loin des scénarios des élections précédentes, où les discordes et les querelles subjectives de chapelle l'emportaient sur la raison et l'intérêt national. C'est déjà un acquis pour ctte prochaine élection de la présidentielle du 7 septembre prochain.
Le réalisme politique aura primé, face à des enjeux politiques de grande importance et des défis géopolitiques réels et menaçants. Il faut dire que beaucoup de choses ont changé depuis l'élection présidentielle du 12 décembre 2019, qui a vu l'ascension du président Tebboune à la magistrature suprême du pays. On peut même dire qu'une conscience nationale s'est forgée et un grand sens de la responsabilité, face aux menaces et défis qui pointent du nez aux portes de l'Algérie.
On peut même affirmer, sans risque de se tromper, qu'un consensus national est en passe de s'élargir, autour de la nécessité de renforcer le front interne et d'immuniser le pays contre les attaques et les vulnérabilités émergentes.
Et pour preuves, dans son ensemble la classe politique nationale, qu'elle soit constituée de formations politiques, personnalités nationales, observateurs, acteurs dans l'alliance parlementaire ou dans l'opposition, adhère au processus électoral, à travers l' élection anticipéee du 07 septembre prochain. Un seul mot d'ordre prime, s'engager corp et âme dans cette élection et faire réussir le processus électoral par la mobilisation et la sensibilisation. Certains partis politiques ont même réussi des coups de poker, en élargissant les discussions et les consultations avec d'autres partis politiques, qui ne sont pas de même obédience, ni ne partagent les mêmes positions politiques. Même si elles ne se focalisent pas sur un deuxième mandat du président Tebboune, des alliances partisanes fleurissent sur la scène politique nationale, avec la devise de faire de ce rendez-vous électoral un succès retentissant. Il convient de souligner, dans cette lignée, que pour la plupart des partis politiques engagés dans ces nouvelles joutes électorales, un tel exercice équivaut à tester, une nouvelle fois, le degré de mobilisation et le niveau des assiettes électorales respectives.
Un véritable baromètre politique et électoral pour ces partis, dits grandes cylindrées, mais aussi pour les petites et nouvelles formations politiques actives sur le terrain, depuis quelques années déjà. D'autres partis politiques n'ont pas hésité à lancer des appels en direction des Algériens et interpeller ceux qui stagnent dans des positions médianes ou opportunistes.
Un remue-ménage politico-organique qui trouve son origine dans la dynamique économique et sociale que connaît le pays, depuis ces dernières années, de l'avis même des instances internationales spécialisées.
L'Algérie peut désormais se pencher sur le développement économique et social, avec un front interne uni et consolidé et une classe politique plus responsable et consciente des enjeux réels.