ENTMV
La direction réplique aux frondeurs
Suite au préavis de grève de dix jours introduit par le Syndicat des officiers de la marine marchande (Snommar) auprès de l´Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (Entmv), son directeur général, M.Cheriet, n´a pas mâché ses mots, hier, dans une note adressée à notre rédaction, à l´égard des syndicalistes qui prônent un débrayage à partir du 26 du mois en cours. Cette action qui, rappelons-le, se veut un moyen de revendication, intervient suite à l´échec des conciliabules engagés «afin de donner la chance aux doléances». Selon M.Cheriet, la piste empruntée par le Snommar n´est qu´«une action visant la perturbation de la saison estivale de l´entreprise». Le DG de l´Entmv s´est montré, dans son communiqué, inquiet quant aux effets déplaisants pouvant être engendrés par une telle action.
Quant aux requêtes énoncées par les officiers courroucés, définies essentiellement par «une incohérence au niveau de la grille des salaires et des conditions et relations de travail», le rédacteur du communiqué estime que les justificatifs présentés par le syndicat sont «dérisoires et dénués de tout fondement sérieux». La catégorie protestataire, ajoute M.Cheriet, ne représente que 4% du personnel de l´entreprise, soit 75 officiers sur 1650 agents. Au sujet de la revendication relative à l´augmentation des salaires, le premier responsable de l´Entmv a fait savoir que 50% des officiers touchent un salaire «dont les niveaux sont bien supérieurs à celui des plus hauts cadres de l´Etat et ce, sans compter l´allocation devise mensuelle substantielle qui leur est versée».
A l´appui de ses explications, le signataire de la note a présenté la position de l´inspection du travail vis-à-vis de l´AG ayant décidé le préavis de grève. Preuve à l´appui, M.Cheriet a affirmé, en se référant au verdict de l´Inspection du travail, que «les conditions dans lesquelles s´est tenue l´assemblée générale sont illégales»,et que le mouvement décidé par les officiers contestataires est, donc, illégitime.
