MÉTRO D’ALGER
La gestion sera confiée à des étrangers
«Pour les grands ouvrages qu´on s´apprête à mettre en oeuvre, nous allons faire appel aux opérateurs privés, car nous n´avons pas de compétences et de qualification technique pour la gestion». C´est ce qu´a déclaré ce jeudi, le ministre des Transports, lors d´un séminaire sur la «gouvernance et pilotage des grands projets». Ainsi, à en croire M.Maghlaoui, la gestion du métro d´Alger, dont l´entrée en service est prévue pour 2008, sera confiée à une entreprise étrangère, comme cela sera le cas pour le nouvel aéroport d´Alger. Le même principe sera également retenu pour ce qui concerne les tramways d´Alger, d´Oran et de Constantine. La décision du département des transports, motivée par l´absence de compétences algériennes à même de gérer ces réalisations, concerne essentiellement l´aspect de la maintenance. Pour l´heure, le ministre a affirmé que l´on est au stade de la réflexion, mais il est fort possible que l´option soit retenue. En tout état de cause, ce ne sont pas les candidats qui vont manquer au vu de l´importance du marché. Le groupe français Ratp, qui travaille déjà en collaboration avec l´Entreprise du Métro d´Alger est d´ores et déjà candidat. L´on notera que le séminaire, animé par des spécialistes étrangers de renom, a axé ses travaux sur la nécessité de créer une autorité de régulation pour harmoniser les rapports public-privé dans le secteur des transports.
Des expériences à travers le monde, notamment en Chine, en Argentine, au Chili et au Brésil, ont été débattues. «On assiste, de par le monde, à une évolution vers un équilibre entre le public et le privé, sous forme de partenariat. D´où la nécessité d´un effort de gouvernance», a souligné Laurent Hemery, directeur associé de Sherwood Alliance. Il faut donc définir un cadre pour mobiliser des financements. La gouvernance est nécessaire pour favoriser l´apprentissage et la création. Ces nouvelles méthodes de gestion d´infrastructures de transport, reposent sur une vision qui se déclinera en feuille de route.
Les experts recommandent la mise en place d´une cellule d´assistance, ou d´entreprise de régulation et de financement, qui aura pour tâche, d´assister les acteurs pour l´élaboration d´un plan technique et juridique. Selon, Laurent Hemery, le secteur privé s´implique sur les grosses opérations, il faut avoir une vision à long terme, pour une meilleure recherche de compétences, et aboutir à établir des principes et des lois, qui se déclinent par des contrats de gestion, pour parvenir à la réussite des projets.